L’autoroute est-ouest et ses déboires : Les non-dits de la débâcle du projet
par : N benouar
Longtemps et du temps de la Içaba, ce projet a été considéré abusivement de projet du siècle et personne n’y croyait, notamment pour les plus avertis et les experts spécialisés dans les travaux publics. ainsi et malgré l’ampleur de la tâche et sa réalisation dans les délais annoncés nul ne se faisait d’illusions quant à son exploitation digne des crédits alloués surtout que le consortium algéro –nippon prenait en charge la partie est du projet avec la construction de deux tunnels qui constituent une véritable prouesse à cause des monts de Djébel El Ouahch. Le plus grand bémol a été la présence de l’ancien ministre des travaux publics, actuellement sous les verrous, l’incorrigible Ammar Ghoul, lui qui lors d’une visite au camp 4 chargé de la réalisation de deux tunnels, considérés à juste titre comme étant le clou de ce projet national, avait déclaré l’ouverture de ce tronçon dans quinze jours alors que le tunnel n’a pas atteint les trois quart de son excavation. Les présents, aussi bien nationaux que nippons, étaient tous abasourdis devant tant d’ignorance et c’est à partir de cette visite, que le projet connaîtra des bourdes aux conséquences désastreuses et dramatiques. L’avenir nous a donné raison puisque, à ce jour, ces tunnels n’ont toujours pas vu le jour et le contournement réalisé en catastrophe continue de causer de lourds désagréments aussi bien en été qu’en hiver et les victimes d’accident se chiffrent désormais en milliers.
L’autre question qui se pose concerne le contrat signé entre l’Algérie et les deux entreprise japonaises, qui ont constituent le consortium est le litige qui les oppose et qui se trouve sur la table d’un tribunal commercial international et dont les résultats restent toujours inconnus du public au même titre que l’autre consortium en charge de la réalisation des péages et là, nous parlons des années 2007 et 2008. En cela, les responsables de l’époque, spécialistes de l’improvisation, ont, après l’affaissement du tunnel de Djebel El Ouahch, préconisait la réalisation du contournement précité en promettant que tout rentrera dans l’ordre en deux ans avec un enthousiasme effronté puisque, la tâche a été confié à deux entreprises connues pour être les affidés de la Içaba ce qui avait auguré d’autres contraintes qui ont obligé les responsables de confier exclusivement cette tâche à COSIDER. Là, les experts étaient unanimes pour dire que cet affaissement est dû, non pas à cause de la montagne qui a fait l’objet de cet affaissement mais à cause d’un litige de paiement vis-à-vis du consortium pour défaut de non-paiement au même titre que l’autre projet de la réalisation du viaduc confié aux brésilien et dont les travaux ne sont pas arrivés à leur terme.
La récente visite du premier ministre Aymen Ben Abderrahman, pour inaugurer les 84 kilomètres d’autoroute dans la wilaya d’El Tarf, reste frustrant quand on tient compte des délais qui datent depuis 2009 et n’était-ce les autres projets de dessalement d’eau de mer, cette visite aurait été un véritable fiasco.
Toutefois, on peut se contenter du peu pour peu que les résultats suivront si les pouvoirs publics prendront en compte la maintenance de cette autoroute avec ses péages et l’infrastructure en charge de l réfection de certains axes, sources d’accidents mortels au même titre que tous ces véhicules qui n’ont pas droit à l’emprunter au regard de la vitesse dont ils ne peuvent pas atteindre et qu’à leur tour, ils constituent d’autres dangers. Des petites fourgonnettes et même des tricycles à l’instar d’autres camions qui peinent à atteindre les 60 km/heure sont un danger permanent et l’on se demande comment la gendarmerie ne les incite pas à sortir de cette zone, PV à l’appui.
En somme, beaucoup reste à faire sur cette autoroute dont le prix du kilomètre reste l’un des plus chers au monde pour un produit qui aurait du être très performant. La Içaba et ses résidus sont encore présents, apparemment, il faut y remédier et au plus vite, pour cela, les walis concernés doivent faire preuve de plus de présence.