JIJEL : Affluence sans précédent d’estivants
Par : La rédaction
Les 35 plages autorisées à la baignade sont prises d’assaut par des milliers d’estivants en quête de moments de détente sur les paradisiaques sites de la côte jijelienne. On vient des quatre coins du pays, de Mila, Constantine, Touggourt, Ghardaia, Tiaret, Sidi-Bel-Abbès, Biskra, M’sila, Aïn-Defla, Médéa et de Blida. Même notre diaspora établie à l’étranger est fortement présente cette saison.
Une simple virée aux 35 plages autorisées à la baignade nous renseigne sur ce grand flux qui est relativement inférieur à celui de l’an dernier. L’affluence des estivants de la saison estivale écoulée était exceptionnelle car elle est survenue après trois ans de confinement à cause du Covid-19 .Interrogé durant la première quinzaine du mois de juillet, Saïd Mammeri, gérant de l’agence de tourisme Kawkab Voyage, a confié au Soir d’Algérie que durant le mois de juillet, le flux était mitigé parce que le grand lot des estivants constitué en groupes dans le cadre des œuvres sociales ont opté pour d’autres destinations, citant entre autres Skikda, et la Tunisie à cause de la cherté de certains services, notamment la location chez l’habitant, infestée par une nuée de courtiers dont la gourmandise a provoqué la flambée des prix l’an dernier des locations des maisons pour les vacances. Et d’enchaîner : «La location d’un simple appartement modestement meublé a été proposée par ces spéculateurs à 8 000 dinars en 2022».
Cependant, «l’affluence en cette première semaine du mois d’août est passée à la vitesse supérieure», a souligné un gérant d’une buvette située front de mer Kotama dans la ville de Jijel. «On a du mal à satisfaire la demande de nombreux clients», a-t-il révélé. Nous avons constaté le retour des embouteillages à l’entrée est de la ville de Jijel et sur la route nationale 43 reliant Jijel à Ziama Mansouriah, et à proximité du parc animalier de Bordj Blida qui a enregistré un chiffre record de plus de 25 000 visiteurs durant la journée du 5 août en cours, selon sa directrice Bouhlissa Naima. Interrogé sur les prix de la location chez l’habitant, un connaisseur du marché nous a affirmé qu’elle est passée de 3 500 à 4 500 dinars durant le mois de juillet dernier à 8 000 dinars la nuitée en fonction de l’endroit et de l’ameublement. Le prix varie entre 6 000 à 8 000 dinars, a souligné l’interlocuteur du Soir d’Algérie qui a révélé également que les courtiers ne se contentent pas de 1 000 dinars de marge bénéficiaire pour la nuitée, ils réclament 1 500 dinars, notamment dans certains endroits tels Ouled Bounar dans la commune de Jijel, et Timizer à El Aouana.
À la tombée de la nuit, la ville de Jijel et ses différentes artères sont prises d’assaut par des milliers d’estivants dont certains ont loué dans certaines localités limitrophes, qui préfèrent passer leurs soirées au chef-lieu de la wilaya. On se bouscule au portillon des restaurants et des fast-foods, des buvettes longeant le stade communal Amirouche, et la rue Picardie ou plutôt la rue Manger jijelien vu le nombre impressionnant de restaurants et de fast-foods.
Il y a lieu de souligner qu’en dépit des réunions de préparation tenues par les autorités locales en vue d’assurer un agréable séjour aux estivants, force est de constater que certains phénomènes inadmissibles persistent, tels les parkingueurs qui dictent leur loi, et le squat des plages et de l’espace public, la prolifération des courtiers qui pullulent dans la location chez l’habitant qui est une formule en vogue à Jijel.
