Le président de la république face à la presse nationale: Des réponses à fort décryptage, contexte régional obligé
par N.benouar
Comme il fallait s’y attendre, la récente rencontre du président de la république, Abdelmadjid Tebboune avec la presse nationale a tenu toutes ses promesses comme annoncé dans notre édition d’hier et pour cause, le contexte régional qui fait craindre le pire avec le coup d’Etat perpétré au Niger et dont le chef de l’Etat a évoqué avec une relative gravité même s’il avait montré une sérénité quant aux décisions prises par la CEDEAO.
En effet, cette dernière préconise une intervention militaire au Niger en imposant un ultimatum pour les putschistes( aujourd’hui) mais ce qui reste plus préoccupant et dévoilé par le chef de l’Etat, c’est la déclaration du Quai d’Orsay qui appuie cette thèse puisque la ministre des affaires étrangères française n’a pas fait dans le détail pour dire que la France encourage vivement cette option ce qui revient à dire que des discussions entre la France et les membres de la CEDEAO ont convenu d’intervenir militairement. Une option qui risque d’embrasser toute la région du Sahel puisque deux autres pays, le Mali et le Burkina Faso ont déclaré à leur tour qu’ils déclarent la guerre conjointement si une opération militaire est menée contre le Niger.
Cependant, comme l’a affirmé le chef de l’Etat, tout ce qui se déroule au Niger nous concerne en premier chef et c’est à nous que revient la priorité de décider de quoi que ce soit pour arriver à un compromis afin d’éviter un chaos non sans insister sur toutes les interventions militaires qui n’ont été que des drames et des tragédies dont l’issue reste incertaines pour les pays qui ont fait l’objet d’une telle mesure. Plus grave encore, alors que le président algérien préconise de la modération et de la sagesse, il n’avait pas fait dans le détail pour dire que l’Algérie est prête pour faire face à n’importe quel scénario sauf qu’il avait insisté que l’Algérie ne laissera pas faire, ce qui laisse supposer que l’Algérie n’est pas d’accord avec la CEDEAO quant aux solutions préconisées. Encore une fois, le Sahel demeure une région très convoitée et certains pays occidentaux à l’image de la France font tout pour déstabiliser la région, une position qui confirme tout le mal qu’on pense sur ses intentions à vouloir semer le chaos pour maintenir son hégémonie, devenue une marque de fabrique pour un pays qui se croit toujours comme un empire alors que le feu couve dans sa propre maison.
SUR LE PLAN INTÉRIEUR
Sur le plan intérieur, c’est une toute autre histoire puisque le chef de l’Etat, très rassurant mais aussi ferme dans ses réponses en rappelant certaines dérives du passé, histoire de rappeler aux amnésiques que les fossoyeurs du pays sont toujours actifs et disposent d’énormes moyens financiers pour mettre à exécution leurs projets macabres, celui de déstabiliser le pays par des actes ignobles, particulièrement la spéculation. Pourtant, la situation du pays est prometteuse et rassurante au regard de ce qui a été réalisé dans un laps de temps, relativement très court dans beaucoup de domaines même, s’il y a encore beaucoup à faire.
Incendies de forêts
Ainsi, point par point, le chef de l’Etat entendait répondre avec force de détails et même assez longuement pour rafraîchir la mémoire de certains pour évoquer le traitement de la lutte contre les incendies de forêts qui ont été maîtrisés grâce à la vigilance de la protection civile et même de certains citoyens pour voir des incendies stoppés rapidement et éviter des drames ce qui explique que ce qui s’est passé par le passé n’était pas le fruit du hasard mais bel et bien une escalade et un plan diabolique qui a été concocté par des forces occultes non sans la participation actives de l’intérieur. Les moyens qui ont suivi ont été, de leur côté, un autre atout majeur, notamment les avions dont leurs acquisitions n’étaient pas une sinécure.
L’eau potable et ses enjeux
L’autre point dont le président de la république, l’eau qui est devenue un enjeu stratégique au regard de sa raréfaction due aux changements climatiques et le président d’annoncer fièrement que l’Algérie est leader continentale en la matière avec une production d’eau née du dessalement d’eau de mer et qui est en mesure d’assurer une distribution d’au moins quinze années. Toutefois, tient-il à indiquer que la gestion et la distribution à l’instar de quelques gaspillages non négligeables de cette précieuse denrée, restent sujettes à grande réflexion, d’abord en usant de l’eau traitée. A ce sujet il indiquera que seule, 10% sont utilisés ce qui n’est pas pour gérer le reste et la distribuer convenablement. Il ajoutera que qu’il faudrait davantage travailler pour assurer l’approvisionnement du Sud algérien ce qui est déjà le cas puisque plusieurs localités du sud algérien sont approvisionnées avec une eau non salée comme ce fut le cas par le passé, c’est dire qu’il y a eu un travail colossal dans ce secteur quoiqu’il est utile de revoir certaines dispositions pour une rationalisation efficiente quant à s disposition qui doit toucher tout le territoire national, ce qui est encore un grand challenge quand on connaît la superficie du pays et surtout son climat, semi aride et actuellement aride.
Le logement, un secteur névralgique pour la promotion du citoyen algérien
D’autres points ont été abordés à l’image du logement qui connaît une réussite tant les formules proposées peuvent résorber ces demandes mais le président de la république avait longuement insisté sur ce que le logement avait apporté à la société algérienne come confort ce qui signifie que le citoyen algérien, en disposant d’un logement décent avec toutes ses commodités, permet aux enfants d’évoluer dans un cadre à même de les porter haut dans leurs études et dans leur épanouissement. Les résultats de leurs réussites aux examens sont pour beaucoup dans cette approche puisque, devenu un spécialiste du logement, le chef de l’Etat déclare qu’assumer cette tâche c’est consolider le sentiment patriotique de notre jeunesse qui renoue avec ce sentiment qui leur garantit un avenir prospère car à défaut, ce sera une jeunesse qui ne puisse pas faire confiance en ses gouvernants et les conséquences vécues sont encore là pour prendre à bras le corps cet aspect hautement stratégique car il y va de la sécurité même de la Nation. D’ailleurs dans le prolongement de cette approche, le chef de l’Etat évoquera les start-up en disant que ce n’est là qu’un début encourageant pour notre jeunesse, innovante et créatrice de richesses mais encore plus patriotique ce qui dénote toute la confiance retrouvée après des années qui ont été pour beaucoup dans le désenchantement de cette même jeunesse.
la SONELGAZ et la SONATRACH à l’honneur
c’était à une question du journaliste du quotidien « L’expression » qui avait évoqué des prouesses de la SONELGAZ qui avait assuré une alimentation en électricité de tous les foyers algériens, à l’heure où les températures ont avoisiné les 50° d’où des pics de consommation énergétiques et le président de la république de répondre avec un large sourire pour dire tout le bien qu’il voue à ces deux grandes entreprises, d’une part avec la SONATRACH qui a été très entreprenante quant aux récentes découvertes mais plus encore à l’égard de la SONELGAZ qui produit pas moins de 21.000 mégawatts alors que les besoins du pays sont de l’ordre de 11.000 c’est dire tout ce surplus dont le chef de l’Etat a déclaré que l’Algérie est en mesure d’en exporter.
La visite d’Etat en chine et celle prévue en France
En effet, le périple qu’avait effectué le président de la République tout récemment, mais s’est surtout focalisé sur la Chine avec un résultat majeur où la Chine s’engagé d’investir pas moins de 36 milliards de dollars en Algérie, c’est dire encore une fois que le partenariat avec cette puissance économique n’est pas anodin. Le chef de l’Etat, ne voulant point s’étaler sur les contours de cette visite dira que nos relation ont évolué pour ne plus se limiter à la construction de logements mais s’étendra sur d’autres secteurs, d’abord avec la réalisation de lignes de chemins de fer pour plus de six mille kilomètres mais aussi avec des possibilités réelles de passer à l’industrie militaire. Concernant le rail, le chef de l’Etat avait insisté sur ce volet pour dire qu’avec nos gisements miniers et la superficie du pays, seul le rail peut constituer un moyen efficace pour prétendre au progrès tel qu’il fut le cas pour toutes les nations avancées.
Pour la visite en France, le chef de l’Etat a tenu à rappeler que la visite est toujours inscrite dans l’agenda des deux pays mais que la partie algérienne attend toujours de la France le programme préconisé et dira à ce sujet : « Une visite d’Etat suppose des résultats et des engagements précis et sur ce point, la France ne s’est pas encore exprimée de façon claire ». toutefois et avec ironie, le président de la république expliquera qu’il n’entend se rendre en France pour une sinécure et encore moins visiter des sites comme touriste, les enjeux sont beaucoup plus importants au regard de notre diaspora avec qui, le chef de l’Etat en a fait un mode opératoire en recevant la communauté algérienne installée à l’étranger comme ce fut le cas de toutes ces visites récentes. Il ajoutera, en outre qu’avec la France, il n’y a point d’appréhension, bien au contraire, c’est un partenaire avec qui nous voulons parfaire nos relation sauf que la situation en France reste dépendante de quelques rébus d’un passé peu glorieux et auquel, les dirigeants français sont appelés à plus d’objectivité et de réalisme.