Alarmante prolifération des moustiques
L’été s’installe en Algérie et annonce déjà la couleur : températures torrides, rationnement d’eau potable et prolifération à grande échelle de moustiques, marqueurs indélébiles de la détérioration de la qualité de vie des citoyens.
À Annaba, plus aucun quartier n’est épargné par ces « frappes » aériennes « chirurgicales » menées par ces indésirables. Dans le contexte sanitaire actuel, cette prolifération inquiète les habitants. Ces derniers sont de plus en plus sujets à des piqûres, des démangeaisons et des irritations cutanées qui les conduisent parfois même jusqu’à l’hôpital.
Eaux stagnantes à proximité des habitations, amoncellement d’ordures ménagères, insalubrité des caves dans les cités, autant de facteurs qui favorisent la prolifération de ces insectes volants.
D’autres relèvent l’absence des agents des services d’hygiène des communes qui n’assurent plus les opérations de démoustication. Quant aux entreprises professionnelles de lutte contre ces insectes nuisibles, elles confirment la prolifération de ces détestables moustiques qui nous empoisonnent la vie.
Les envahisseurs sont de retour. Ni le pot de basilic placé au bord de la fenêtre, ni les pastilles anti-moustiques n’arrivent à les anéantir. Ces nuisibles semblent narguer la population avec aplomb.
Dès que la nuit tombe, ils passent à l’attaque, organisant des raids en bonne et due forme.
Dans de nombreuses cités, les caves sont insalubres. Elles grouillent d’insectes rampants, volants, sans parler de la prolifération des rats. Cela pose un véritable problème de santé publique. Les services d’hygiène communaux doivent impérativement se redéployer sur le terrain. Au plus fort de la crise sanitaire au printemps 2020, ils multipliaient les opérations de désinsectisation. Plus maintenant ».
Les quelques sociétés privées spécialisées dans la désinfection, la désinsectisation et la dératisation t interviennent essentiellement dans les hôtels, les entreprises et certains hôpitaux publics avec lesquels ils ont signé un contrat, comme nous le dit l’un des gérants d’une entreprise familiale, située à Annaba.
« Cela fait 20 ans que nous proposons nos prestations dans ce domaine. Nos équipes interviennent quotidiennement, du 1 er juin au 30 septembre de chaque année, au niveau de certains hôtels et dans d’autres grandes villes du pays. Ces établissements sont soucieux du bien-être de leurs clientèles et entendent leur éviter les désagréments de ces envahisseurs nocturnes. Ce sont des opérations de fumigations ou de démoustication que nos équipes effectuent très tôt le matin ou après le coucher du soleil ».
En effet, la ville pullule de ces insectes. En cause : les nombreuses fuites d’eau, les eaux stagnantes dans les caves des cités, les poubelles non ramassées à temps par les services de la voirie et les coupures d’eau récurrentes qui induisent une baisse d’hygiène chez les citoyens. Tous ces facteurs entraînent la prolifération de ces nuisibles. Nous avons aussi observé l’absence des opérations de démoustication par les communes. Le moustique tigre, reconnaissable à sa silhouette noire et à ses rayures blanches sur l’abdomen et les pattes, est présent en force dans nos villes. Non content de nous infliger son bourdonnement agaçant, il passe à l’attaque dès que nous éteignons notre lampe de chevet. A quand des opérations de démoustication régulières ?