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DES MEDICAMENTS EN RENFORT POUR UNE GESTION CHAOTIQUE DES PCH

Par : N.BENOUAR

L’annonce faite par le ministère de tutelle est sensée réconfortée les malades qui ont longtemps souffert d’une pénurie récurrente quant à leurs besoins en soins et partant des médicaments qui sont spécifiques aux structures sanitaire. Le cas des services d’oncologie est éloquent à bien des égards et les griefs avancés par les gestionnaires des PCH, n’ont convaincu personne du fait que l’Etat algérien est en mesure de s’approvisionner le plus normalement du monde.

En effet, le premier magistrat du pays, Abdelmadjid Tebboune, n’a eu de cesse de communiquer assez régulièrement des réserves du pays ce qui est en totale contradiction avec des pénuries, surtout que le président de la République n’a jamais caché son respect et son estime pour le personnel soignant, c’est dire que le volet de la santé est considéré par le chef de l’Etat comme étant une priorité nationale. Donc, comment expliquer des ruptures de stocks pour des médicaments destinés à des malades chroniques ? Ces pénuries ont, selon toute vraisemblance causé des désagréments sérieux, voire plus grave à des malades dont les souffrances sont généralement atroces.

Ce qui revient à conclure qu’il y a là manifestement un problème de gestion et surtout d’anticipation pour éviter toute rupture et pour n’importe quel médicament en passant par tous ces consommables et pour cela, le citoyen lambda à l’occasion d’une visite hospitalière a pu constater de visu un grand gaspillage de tous ces produits, mais plus grave encore, il y a aussi les vols par le personnel soignant qui se sert pour soigner des malades à l’extérieur mais aussi et selon certaines indiscrétion, des agents de ces structures hospitalières se procurent des quantités astronomiques de médicaments, des poches de sérum ou encore des consommables très usités pour les revendre à des cliniques à des prix dérisoires. On s’en souvient d’un camion qui a été intercepté au niveau d’un barrage routier, plein de poches de sérum volés au CHU de Constantine. D’autres indiscrétions nous informent que ces pratiques sont légions et qu’aucun contrôle sérieux n‘est effectué pour mettre terme à toute cette saignée et si on devait quantifier toutes ces pertes, le montant n’en sera qu’astronomique au regard des prix coûtants. On ne peut s’étonner de ce fait que dans certaines structures sanitaires, on ne trouve même pas de seringues, voire des flacons à l’occasion d’une prise de sang. Le cas a été constaté dans une structure sanitaire spécialisée en urologie où le personnel, dépité nous avoue qu’il manque cruellement de ces produits et même d’autres équipements, de premières nécessité, alors que le budget de toutes ces structures sont faramineux.

Il est vrai qu’avec l’arrivée de tous ces médicaments, les malades vont être mieux pris en charge sauf que sans une véritable gestion de tous ces produits, la saignée persistera et on continuera de dépenser un argent fou sans efficience ni qualité de soins. Les directeurs de ces structures doivent impérativement revoir leur copie et d’assumer leurs responsabilité diluées dans d’autres préoccupations, celle de tisser des relations plus que douteuses avec les cliniques privées.

L’autre fait saillant qui est devenu une norme, celle qui consiste à ce que les chefs de services et les directeurs qui, par le truchement d’une relation privilégiée avec les responsables de la pharmacie d’une structure donnée, acquièrent quelques médicaments rares ou quelques consommables onéreux, le plus souvent pour des gens fortunés alors que des malades hospitalisés sont contraints de les acheter au prix fort, parfois en quémandant. Les cas les plus flagrants concernent tous ces anti douleurs en passant par le fameux « Temgésic » pour les opérations chirurgicales  C’est la face, hideuse cachée d’une gestion qui a désarticuler tout un système de santé alors que l’ensemble des structures sanitaires jouissent de crédits suffisants.

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