CONSTANTINE : STRUCTURES SANITAIRES EN SOUFFRANCE LES URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES, UNE VITRINE DEPLORABLE
Par : N . Benouar
Un tour du côté du centre hospitalo-universitaire de Constantine, précisément aux urgences, là où le plus gros du travail est entrepris et où le personnel soignant est totalement débordé et là aussi où le citoyen déverse sont lot de haine sur ceux qui sont sensés le soulager ou soulager ses proches.
Au niveau des urgences, les horaires sont très importants au même titre que les jours de la semaine ou encore les fêtes et les jours fériés à l’instar du mois sacré où les urgences revêtent un caractère bien spécifique. C’est un peu spécial pour les fêtes du Mouloud ou encore lors de grands rassemblements sportifs ou encore une période estivale qui suscite bien des peurs au regard d’un nombre d’accidents né d’un trafic routier hors normes et dans ce capharnaüm, ce sont les services d’urgences qui doivent prendre en charge tous les indélicats qui n’ont pas su faire attention à eux même et à autrui. Du coup, ce service se doit de se doter des meilleurs infirmiers, des meilleurs urgentistes non sans oublier tous ces consommables, utilisés à fortes doses et en quantités astronomiques au même titre que les équipements servant à établir des diagnostics fiables, la radiologie en particulier.
La charge de travail est de ce fait gigantesque et quelque soit les moyens mis en avant, les résultats seront toujours décevants voire frustrant dans certaines situations et c’est à partir de ce moment que les relations entre le personnel soignant et les malades se détériorent.
Cependant ce qui aggrave nettement des situations, déjà critiques et difficilement gérables tant pour le personnel soignant que pour les malades, c’est l’absence totale d’organisation sensée émanée de l’administration qui se doit d’élaborer des plannings de travail à même d’assurer des gardes efficientes où le malade et le praticiens doivent trouver tout le confort nécessaire, l’un pour mieux jouer son rôle de soignant et pour le second, lui permettre toutes les conditions pour qu’il guérisse ou à tout le moins, réduire son mal. Ainsi, l’administration selon les rôles qui lui sont dévolus se doit d’assurer pour tous, de la sécurité et surtout de l’hygiène, notamment les salles de soins où le plus gros du travail, est effectué. C’est une tâche ardue à laquelle tous les efforts doivent être consentis par tous les responsables en charge de cette énorme structure ce qui ne semble pas être le cas au regard de la situation de ces mêmes sales de soins aux urgences et ce sont des images à la fois révoltantes et dramatiques qui s’offrent à nos yeux pour douter de tout ce qui se déroule dans un milieu sensé donner la vie.
Ainsi et de passage vers les quatre cinq heures du matin en ce mois de jeûne où les problèmes gastriques deviennent fréquents et du coup, les personnes qui en souffrent doivent impérativement consulter auprès de ces urgences à l’instar d’autres soucis de santé, très divers notamment les accidents domestiques ou routier. De ce fait et sur les lieux mêmes du CHU de Constantine, précisément au niveau des urgences, tout semble calme sauf qu’en entrant dans le service, il y des gens qui viennent consulter à des heures aussi tardives et ce sont tous ces infirmiers et ces médecins, de garde qui assurent ces permanences sur place et alors qu’on essaie de frapper à la porte de la sale de consultation, voilà que le médecin ouvre la porte, les yeux presque fermés car il était entrain de dormir et c’est difficile pour lui de se remettre au travail pour mieux consulter un patient qui nécessite des soins urgents. Pourtant, ce dernier parvient à sortir de ce grand sommeil en reprenant ses reflexes et assure la consultation ce qui est une prouesse et non moins une exception, car si le patient peut présentant d’autres complications, les conséquences n’en seront que plus dramatiques.les raisons sont toutes simples, ce sont les conditions de travail qui restent scandaleuses et inadmissibles quand on voit toutes ces salles de consultation ou de soins dans un état, presque de décomposition avancée. L’hygiène est nulle, le mobilier des soignant est désuet et crasseux, même les lumières sont obscures quant au parterre, il est si sale qu’on a l’impression d’être dans une grande gare, dépassée par des dizaines de milliers de voyageurs sauf que là, on est dans un hôpital. On comprend mieux la colère des parents de malades et la saturation des médecins qui n’expriment presque plus de compassion pour leurs patients à cause de toutes ces conditions qui ne font que ternir et attenter à la personnalité de nos médecins. Le premier responsable de cette situation qui perdure depuis des années et qui coûte au trésor public des centaines de milliards chaque année, voire des milliers de milliards n’est autre que l’administration avec son directeur, ses adjoints ou chefs de service et surtout tous ces comptables et autres prétendus gestionnaires de budgets qui semblent n’assurer la moindre fonction si ce n’est gérer surtout des interventions auprès de professeurs à l’instar de leurs nouvelles relations avec les cliniques privées, sinon comment comprendre toutes ces tares et tous ces manquements aux conséquences, souvent fatales alors que le CHU dispose d’un budget très conséquent ?
En effet, gérer une structure pareille n’est pas pour le premier venu sauf que la majorité des directeurs qui se sont succédés ont brillé par leur incompétences et leur opportunisme pour profiter de tous ces marchés publics qui les ont enrichis. Certains sont morts tandis que d’autres attendent d’être auditionnés pour répondre de leurs actes malsains et c’est cette appétences des responsables qui les ont éloignées de leur devoir premier qui est celui de permettre aux médecins et au malades des conditions idoines pour les prendre en charge.
Toutefois, d’autres questions pertinents doivent être posée et exigent des solutions claires, il s’agit de toutes ces directions de santé qui semblent être à leur tour des complices de tout ce marasme sinon, comment expliquer leur silence, voire leur permissivité ?
Quant au ministère de tutelle, il a sa part de responsabilité puisque des enquêtes sont sensées être menées périodiquement ce qui ne semble pas être le cas au regard de toute cette impunité qui est régie en norme de gestion.
Lors, il ne faut pas s’étonner de la mauvaise prestation d’une partie de nos médecins et ne pas s’offusquer des comportements indignes des parents de malades, car le terrain où se déroule le théâtre des opérations est plus propice à l’anarchie.