L’Algérie se distingue par sa résistance selon le rapport de la banque mondiale sur la région MENA
La redaction
Le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la situation des économies dans la région Moyen orient Afrique du nord (MENA) fait un peu trembler les plus avertis. Les prévisions de cette institution prédisent une crise alimentaire aiguë dont les enfants seront les premières victimes. Une situation induite par des crises multiformes, à commencer par une inflation galopante qui atteindra les deux chiffres cette année. Toutefois, les prévisions de la Banque mondiale évoquent des économies qui peuvent résister à ce choc. C’est la résilience de ces économies qui est mise en avant. C’est le cas de l’Algérie dont la croissance baissera à 2% en 2023, contre 3,1% l’année précédente mais qui demeure résiliente comme le prévoit le rapport de la Banque mondiale. «Ces projections pourraient présenter un certain potentiel de hausse, car les efforts de l’Europe tendant à diversifier son approvisionnement énergétique pourraient soutenir l’investissement dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, ce qui améliorerait les perspectives à moyen terme», précise encore le rapport de la Banque mondiale. Ceci étant, cet «avantage» de l’économie algérienne se conjugue avec les efforts consentis pour libérer les investissements. L’engagement des hautes autorités à faire de 2023 une année économique par excellence sera aussi d’un grand apport pour faire face à cette situation et confirmer ainsi la résilience de l’économie algérienne dans ces moments de troubles inflationnistes et budgétaires. Rares sont les économies de la région qui présentent une telle force de résilience face à la secousse que subissent les économies mondiales, notamment après la pandémie de la Covid-19. Quant au reste de la région MENA, les prévisions de la Banque mondiale sont plus pessimistes. En effet, la région devrait enregistrer un ralentissement de la croissance en 2023 et un fléchissement «inquiétant» du PIB régional qui pourrait atteindre les 3% durant l’année en cours. Il reste toutefois en hausse par rapport à l’année dernière, où il a été de l’ordre de 5,8%, induit principalement par la pandémie de la Covid-19. Le rapport de la BM s’est également intéressé à la hausse des prix des produits de première nécessité et à l’inflation qui devra atteindre une hausse à deux chiffres. «La hausse des prix des produits alimentaires se répercutera sur les générations futures», estime le rapport, du fait que la hausse des prix des produits de première nécessité «exerce une pression supplémentaire sur les ménages pauvres et que l’insécurité alimentaire pourrait se répercuter sur plusieurs générations».