El-Tarf : La fièvre des dos d’âne
Aucun axe routier de la wilaya d’El-Tarf et même l’autoroute Est-Ouest au niveau de l’entrée de l’échangeur de Dréan, n’est épargné par les dos d’âne.
Ces obstacles qui dans la majorité ne répondent aux normes requises, représentent sommairement un danger certain pour les automobilistes.
Les routes nationales, les chemins de wilaya, communaux, vicinaux, au centre des villes et villages, sont tous truffés de ces ralentisseurs, réalisés lors de revêtement de routes par les riverains, ou en réponse à la demande de ces derniers sans que la situation l’exige, l’essentiel est de les satisfaire pour avoir la paix sociale.
Ces derniers, se trouvent même au détour de virage, sur des pentes raides sans qu’ils ne soient suffisamment visibles ou matérialisés.
Pour schématiser cette situation, il suffit de relever cette succession de dos d’âne qui traverse les chefs- lieu de commune de Berrihane ou El-Aioun, ou bien celui ‘’perdu’’ sur la pente de l’évitement –Est – de la ville d’El-Kala qui traverse pratiquement une forêt.
Signalons également les dos d’âne réalisés récemment sur la RN44 dans la commune d’Ain-El-Assel face à la brigade de gendarmerie nationale sans que la situation ne l’exige.
Tout ceci, sans oublier les ralentisseurs réalisés en béton armé, à l’intérieur des cités d’habitation et l’exemple de Gélas dans la ville d’El-Kala est édifiant. Des derniers sont devenus du coup, un cauchemar pour les automobilistes car chacun sait, que seuls les services techniques des travaux publics sont habilités à réaliser ce genre d’ouvrage.
Aujourd’hui, les automobilistes dénoncent cet état de fait, notamment la qualité de ces ralentisseurs qui fait bondir les véhicules et qu’ils appellent ironiquement ‘’dos de chameau’’ et interpellent directement les décideurs, pour prendre en charge cette situation qui a grandement contribué à la détérioration de leur véhicule.
La mise en place de barrages de contrôle, de rondes motorisées des services de sécurité aux points sensibles, la mise en place de panneaux règlementaires de limitation de vitesse ou la pause de glissières et autres clôtures pour protéger les riverains, constituent autant de solutions qui peuvent s’avérer efficaces sans avoir recours à ces hideux ralentisseurs.
Encore fait-il procéder à l’élagage des branches suspendues au- dessus des routes qui réduisent considérablement la visibilité est aussi une autre manière de réduire les accidents.
Aussi la prévention routière ne se limite pas uniquement à la sensibilisation des conducteurs contre l’excès de vitesse et que les services concernés, doivent prendre en charge et convenablement ce phénomène en bannissant cette fièvre de dos d’âne.
