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VISITE DU MINISTRE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE A CONSTANTINE

(Article paraîtra demain en version papier)

AVEC ALI AOUN, ON NE RIGOLE PLUS

UNE VISITE SUR UN AIR DE REVANCHE CONTRE LA MEDIOCRITE ET L’IMMOBILISME
FAUT-IL ENCORE IMPORTER DU SANG ? LE MINISTRE EN RAGE

Une visite ministérielle haute en couleurs, tant le nouveau ministre des médicaments, appelons le
ainsi puisque la conjoncture le veut à bien des égards. Entre relance économique et lutte contre tous
les virus, l’industrie pharmaceutique occupe une place prépondérante dans l’actualité nationale et
internationale.
Ainsi le tout nouveau ministre et le tout nouveau wali de Constantine, ont été les vedettes de cette
sortie, plutôt sous le signe d’une revanche puisque les deux personnages ont transité par
Constantine, le premier en étant le premier responsable de la supposée fleuron de l’industrie, SAIDAL
en l’occurrence, le deuxième pour avoir été le secrétaire général de la wilaya de Constantine.
En effet et d’emblée, le ministre n’a pas fait dans le détail en stoppant le directeur général de
SAIDAL, plus prompt aux salamalecs en lui remarquant que ce que produit la société qu’il gère n’est
en fait que de l’eu et du sucre en parlant de sirop et qu’à ce titre, la rentabilité est très faible alors
que la demande est plutôt du côté des bio-simulaires, un autre substitut des génériques, plus efficace
et plus rentable, une technologie qui requière les compétences de la biotechnologie, sauf que lors de
cette visite, le centre national de biotechnologie était absent au même titre que le centre de
recherche en pharmacologie, une aberration selon l’une des plus proches collaboratrices du ministre
qui nous a confié qu’il n’y en fait aucune coordination avec les institutions relevant du ministère,
d’où tous ces couacs. La même interlocutrice, apparemment gênée mais plus prompte à vider un sac
bien plein nous déclare que le ministre doit intervenir rapidement pour mettre un terme à ce genre
de gestion qui peut nous emmener vers une banqueroute alors que tout semble propice à ce que
nous puissions engranger bien des bénéfices et une place honorable sur le continent et bien au-delà.
Bizarre lorsque l’on sait que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a eu de cesse à
répéter à qui veut l’entendre que tout passe par des experts, d’ailleurs ce dernier en organisant la
tripartite avait fait appel à plus de quarante experts, même ceux de la diaspora pour mieux cerner les
failles et mieux décider, ce qui semble ne pas être le cas pour quelques responsables, encore sous le
joug de l’autosatisfaction et surtout devant la non obligation d’objectifs de résultats. Dans ce sens le
ministre, ne s’est pas gêné en faisant remarquer au DG de SAIDAL que les sirops produits, ne sont en
fait que de l’eau et du sucre sur un ton ironique mais lourd de sens en l’informant de la non
rentabilité de ces produits devenus, caducs. En fin connaisseur, il explique à son tour que des
produits, tel le synthol, sont plus rentables à l’image d’autres produits qui requièrent une plus grande
attention envers nos cadres formés dans nos universités et qui sont à même de relever tous les défis.
Sur ce temps, le ministre déclare : «  arrêtez de faire fuir nos compétences nationales, SAIDAL est un
exemple parfait en matière d’instabilité des cadres qui ne se retrouvent plus dans vos modes de
gestion ». une sentence qui en dit long sur l nervosité du ministre et des piètres résultats enregistrés,
lui qui a géré cette société, il y a vingt ans et de découvrir que presque rien n’a évolué de significatif
et pour signifier encore plus son désappointement, il fit la remarque au premier respeonsable de
l’entreprise à propos du sol du site, craquelé et fissuré et de lui dire : «  si en temps d’été, c’est

craquelé, qu’en sera-t-il en temps de pluie ? » encore une remontrance que le responsable n’ a su
digéré, tant les failles d’une telle entreprise sont légions.
En écoutant religieusement les prétendues avancées de l’entreprise par la voix du PDG, le ministre,
très offusqué répliqua sur un ton ferme : «  on ne doit pas se fixer uniquement sur le vaccin du
corona, il faut aller vers d’autres vaccins surtout que l’Etat a investi énormément dans ce secteur ».
Un immobilisme et une autosatisfaction qui n’a pas plu au ministre surtout quand il s’est agi des
dérivés du sang et dans ce cas précis, il déclare, presque, fou de rage : «  on ne peut parler de dérivés
du sang quand l’agence nationale du sang est absente et n’est nullement interpelée » et d’ajouter en
connaissance de cause : « doit-on importer du sang pour produire ses dérivés ? ». Encore une
sentence qui en dit long sur la gestion calamiteuse des responsables à qui le ministre leur fait savoir
qu’avec plus de quarante millions d’algériens, nous n’avons qu’un petit millions de donneurs de sang
pour s’orienter vers le wali en l’incitant à plus de campagne de don de sang, puisque la situation est
devenu inquiétante à bien des égards due à la pandémie.
Tout compte fait, la visite du ministre a été loin de la récente visite de l’ancien ministre du secteur
qui n’a fait que dans l’autosatisfaction et c’est ce qui lui a valu son éviction. Le président de la
République semble, à cet effet bien au courant des agissements de ses ministres et tous ces
changements s’expliquent par des objectifs de résultats qui n’ont pas été atteints à cause de vieux
reflexes qui n’ont plus court dans l’Algérie nouvelle.
N.BENOUAR

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