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Le président met le commerce électronique au cœur des priorités nationales

Lors de la récente réunion du Conseil des ministres, le président de la République a placé le commerce électronique au centre des discussions, qualifiant ce secteur de « défi majeur » nécessitant la mobilisation de tous les acteurs concernés. Cette déclaration souligne la volonté de l’exécutif de faire de la numérisation des transactions un levier stratégique pour l’économie nationale.

Le président a ainsi donné des instructions précises pour renforcer la sécurité numérique, faciliter les démarches administratives et encourager le développement du commerce en ligne. Il a également insisté sur la transparence commerciale comme objectif principal de la numérisation, soulignant l’importance d’un environnement fiable et structuré pour les opérateurs et les consommateurs.

L’e-commerce, bien que réel en Algérie, connaît une croissance rapide, mais désordonnée. En 2023, la valeur des transactions en ligne a été estimée à près de 1,9 milliard de dollars, avec plus de 42 millions de colis traités. La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) a souligné dans son rapport 2025 que le marché avait devancé le cadre légal, mettant en évidence un déficit de coordination et de régulation.

La nouvelle stratégie nationale vise à corriger ces déséquilibres, en encadrant l’activité, en protégeant le consommateur et en offrant un environnement stable aux opérateurs. L’objectif affiché est de transformer le commerce électronique en un pilier de l’économie nationale, générateur de valeur ajoutée et d’emplois durables, notamment pour les jeunes.

La question du paiement électronique reste centrale. Bien que ce mode de paiement ait été introduit en 2016, son usage reste limité à certains secteurs comme les télécommunications et les services publics. La généralisation des moyens de paiement numériques est considérée comme indispensable pour soutenir la croissance de l’e-commerce.

Le retard enregistré dans ce domaine ne relève pas uniquement de la technologie. Il s’explique également par des facteurs culturels et réglementaires, notamment la méfiance envers l’achat à distance, la lenteur d’adaptation des lois et la faiblesse de la formation spécialisée, comme le soulignent plusieurs études académiques. La nouvelle stratégie entend lever ces obstacles pour faire du commerce électronique un moteur solide et durable de l’économie algérienne.

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