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Pouvoir d’achat : les ménages algériens retrouvent un souffle de stabilité

Après plusieurs années de pression sur les revenus, marquées par la crise sanitaire du covid-19 et une inflation soutenue, le pouvoir d’achat des ménages algériens commence à se redresser, notamment pour les catégories les plus modestes. Cette amélioration s’explique par la combinaison d’efforts publics de revalorisation salariale et de pensions, et par une accalmie prolongée de l’inflation depuis fin 2024.

Selon les dernières données de l’Office national des statistiques (ONS), l’inflation annuelle, qui avait atteint près de 10 % en 2023 et 2024, s’établit désormais à 1,7 % à octobre 2025. Les prix à la consommation restent ainsi maîtrisés, favorisant un environnement économique plus stable pour les ménages. La Banque mondiale confirme cette tendance dans son récent rapport sur l’économie algérienne, soulignant que la baisse des prix des produits alimentaires frais a soutenu le pouvoir d’achat, en particulier pour les familles à revenu faible, pour lesquelles l’alimentation représente plus de la moitié des dépenses.

Cette désinflation alimentaire, passée de 13,3 % en 2023 à 3,3 % en 2024, a également contribué à stimuler la consommation domestique et la demande interne. Les secteurs des services en ont directement bénéficié, avec une croissance notable de l’hôtellerie-restauration (+7,1 %), du commerce de détail (+8,9 %) et des transports et communications (+8,3 %).

Le rattrapage du pouvoir d’achat est soutenu par une politique coordonnée de mise à jour des salaires dans la fonction publique, du Salaire national minimum garanti (SNMG) dans les secteurs public et privé, ainsi que par la revalorisation des pensions et allocations de retraite, dont l’annonce officielle pourrait intervenir lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres.

Les économistes soulignent toutefois que ce regain de pouvoir d’achat reste fragile et doit être consolidé par des réformes structurelles visant à réduire la dépendance de l’économie nationale aux recettes pétrolières et gazières. Sans ces mesures, le risque d’un retour inflationniste pourrait rapidement effacer les gains récemment acquis par les ménages.

En somme, la combinaison d’une maîtrise des prix et d’un effort budgétaire soutenu offre aujourd’hui aux Algériens un cycle vertueux : une consommation interne stimulée, des services porteurs et un pouvoir d’achat progressivement restauré, offrant des perspectives encourageantes pour la croissance économique nationale.

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