Vers la création de fonds africains communs pour soutenir les start-up
Lors d’une session de discussion organisée dans le cadre de la Conférence africaine des start-up, les participants ont souligné la nécessité de mettre en place des fonds de financement régionaux et continentaux. Ces mécanismes viendraient compléter les dispositifs nationaux existants, afin de permettre aux entrepreneurs et aux start-up de se développer à travers le continent et d’accéder à de nouveaux marchés.
La session, intitulée « Soutenir l’émergence des entrepreneurs africains » et tenue au Centre international des conférences Abdelatif Rahal, a réuni ministres et responsables venus de plusieurs pays. Les discussions ont porté sur l’amélioration de l’environnement des affaires et la mise en place de politiques harmonisées entre États africains, afin de permettre aux entrepreneurs de mieux concurrencer sur les scènes régionale et internationale. L’accent a été mis sur le renforcement des partenariats continentaux et internationaux pour créer de nouvelles opportunités et des systèmes de soutien plus efficaces.
Le ministre d’État rwandais chargé des Technologies de l’information, de la communication et de l’innovation, Yves Iradukunda, a insisté sur l’importance de développer des fonds de financement régionaux et continentaux permettant aux start-up de passer du stade local à l’expansion continentale. Il a également évoqué le rôle potentiel d’institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale, pour accompagner ce processus.
Selon lui, il est crucial que les start-up ayant validé des environnements pilotes dans un pays puissent s’étendre dans d’autres pays africains sans répéter les procédures initiales, en harmonisant le cadre réglementaire et en exploitant les avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Il a ajouté que, bien que le continent dispose de ressources financières significatives pour soutenir l’entrepreneuriat, le manque de coordination entre initiatives nationales réduit leur impact.
Le ministre a enfin rappelé que la 4ᵉ édition de la conférence reflète l’engagement africain en faveur de l’innovation, avec des programmes portés par l’Union africaine et les gouvernements nationaux. La première journée a été marquée par la présentation de plusieurs start-up ayant développé des modèles d’affaires innovants et réussi à pénétrer de nouveaux marchés.
Par ailleurs, le Premier ministre Sifi Ghrieb a inauguré le salon des start-up organisé en marge de la conférence, avec la participation de plus de 200 exposants venus de divers pays africains, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
