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4ᵉ Conférence africaine des start-up : Alger se positionne comme hub de l’innovation continentale

La 4ᵉ édition de la Conférence africaine des start-up, tenue du 6 au 8 décembre au Centre international des conférences (CIC) d’Alger, a mis en lumière l’ambition de l’Algérie de devenir un acteur central de l’innovation et de l’entrepreneuriat sur le continent.

Dans un message lu en son nom par le Premier ministre Sifi Ghrieb, le président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à soutenir l’essor entrepreneurial africain. « L’Afrique regorge de capital humain capable de transformer l’économie et de dynamiser les initiatives entrepreneuriales », a-t-il souligné, rappelant que la tenue de cette conférence, à peine trois mois après la Foire intra-africaine (IATF 2025), témoigne d’un « profond engagement de l’Algérie au service du continent ».

Objectif 20 000 start-up d’ici 2029

Le président Tebboune a également rappelé son objectif ambitieux : atteindre 20 000 start-up sur le territoire algérien d’ici la fin 2029. À ce jour, plus de 13 000 start-up ont déjà été créées, grâce à un cadre juridique et réglementaire favorable. L’Algérie se distingue par sa volonté d’aller au-delà des frontières nationales, avec la création d’un fonds destiné à financer les start-up africaines, un pas stratégique pour l’autonomisation de la jeunesse du continent.

Cette édition a rassemblé plus de 2 500 participants, plus de 40 délégations ministérielles, 200 exposants et 150 investisseurs et experts internationaux. Selon le président, cette affluence record illustre l’importance croissante de la conférence et la nécessité de permettre aux start-up africaines de croître à l’échelle continentale, dans un marché technologique unifié capable d’attirer davantage d’investissements.

Un écosystème africain en pleine mutation

Pour le ministre de l’Économie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, « l’Afrique est en pleine mutation, car ses talents et ses start-up sont désormais capables de façonner le destin du continent et de contribuer à l’innovation mondiale ». Il a appelé à « l’unité et à une action concertée pour accélérer le développement de l’écosystème entrepreneurial africain ».

Salma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, a salué le lancement par l’Algérie d’un fonds continental de financement pour les start-up, rappelant que, malgré plus de 6 milliards de dollars d’investissements technologiques attirés, l’Afrique ne capte encore que moins de 2 % du capital-risque mondial. Elle a insisté sur l’urgence de renforcer les mécanismes de financement locaux et d’exploiter l’expertise de la diaspora africaine pour le transfert de technologies et l’investissement.

Enfin, Yves Iradukunda, ministre rwandais des Technologies de l’information et de l’Innovation, a salué le potentiel de la jeunesse africaine et son talent d’innovation capable de répondre aux défis du continent dans les domaines de l’inclusion financière, de la santé, de l’éducation et de la logistique.

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