Adrar retrouve son élan grâce au Festival international du théâtre saharien
Sous le soleil limpide du Sahara, Adrar renoue avec une effervescence rarement observée. Le Festival international du théâtre saharien, qui se déroule jusqu’au 7 décembre, insuffle à la ville une dynamique culturelle, sociale et économique nouvelle, rompant avec la torpeur habituelle du quotidien.
La ville se réanime autour du théâtre
Chaque fin d’après-midi, l’animation gagne les abords du Théâtre régional. Les rues se remplissent de spectateurs, de familles et de visiteurs venus découvrir les spectacles, échanger ou simplement profiter de la fraîcheur du soir. Les voix se mêlent, les rires fusent, les stands se remplissent : une atmosphère vibrante qui témoigne mieux que tout discours de l’impact du festival sur la cité.
Plus qu’une manifestation artistique, l’événement devient un véritable espace de rencontres et de circulation d’idées, où artistes, habitants et voyageurs dialoguent dans un cadre chaleureux.
Un nouveau souffle pour les habitants
Pour Abdelmalek Aroussi, cadre à la Chambre de l’artisanat et des métiers, l’effet est indéniable. « On voit des gens circuler, discuter, s’intéresser à nos métiers et à nos produits. Cela crée une énergie stimulante », observe-t-il. Il plaide pour multiplier ce genre d’espaces afin d’offrir plus de visibilité aux artisans et aux jeunes talents de la région.
Dans les ruelles proches du théâtre, l’enthousiasme est partagé. Moulay Cherif Regani, habitué des spectacles, se réjouit : « C’est une bouffée d’oxygène. On découvre de nouvelles formes de théâtre. Cela nous pousse à nous ouvrir à d’autres horizons. Adrar en avait besoin. »
Un impact économique immédiat
L’élan ne se limite pas au domaine culturel. Slimane, propriétaire d’une agence de tourisme, confirme une hausse significative de l’activité : « Tous mes véhicules sont loués depuis le début du festival. On a même dû refuser des demandes. Cela montre que ce genre d’événement peut réellement soutenir l’économie locale. »
Le Sahara sous un nouveau jour
Devant le théâtre, deux jeunes rencontrés au hasard soulignent la transformation en cours. Pour Zineb, étudiante, le festival « donne une image moderne et créative du Sahara, loin des stéréotypes ». Son cousin Yacine, employé dans un café, constate lui aussi un regain d’activité : « Il y a plus de monde, l’ambiance est chaleureuse, le tourisme repart. La ville se réveille vraiment. »
Un rendez-vous désormais incontournable
Pour les habitants, le festival s’installe durablement comme un rendez-vous majeur. Il redéfinit les habitudes, crée de nouveaux espaces de dialogue et encourage une ouverture culturelle essentielle. Le théâtre devient ici un prétexte pour apprendre, se rencontrer et imaginer de nouvelles perspectives.
Dans cette Adrar bercée par la chaleur du désert et portée par une énergie renouvelée, le Festival international du théâtre saharien apparaît comme un véritable moteur de développement culturel et social, un lieu où se croisent curiosité, fierté et désir d’avenir.
