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Hakim Dekkar : « La culture doit être présente dans notre quotidien »

Rencontré lors de la cérémonie d’ouverture du Festival international du film d’Alger (AIFF), le comédien Hakim Dekkar, figure du théâtre, du cinéma et de la télévision, revient sur l’importance du retour de ce rendez-vous cinématographique, tout en évoquant son rôle auprès des jeunes réalisateurs, la nécessité d’un grand festival à Constantine et ses propres perspectives artistiques.

« Le festival d’Alger est indispensable »

Pour l’acteur, la reprise de l’AIFF représente bien plus qu’un simple événement culturel : « Il est très important qu’un festival de cinéma revienne et se maintienne. Pour les cinéphiles, les spectateurs et les artistes, c’est un espace indispensable. » Selon lui, Alger a besoin d’un grand rendez-vous cinématographique, capable de dynamiser la capitale et de nourrir une vie culturelle soutenue. « La culture n’est ni un luxe ni un hobby. Elle doit vivre dans notre quotidien. La culture est essentielle », insiste-t-il.

Accompagner les jeunes créateurs

Membre du jury de la 6ᵉ édition des Journées du court-métrage de Constantine, Dekkar dit éprouver un réel plaisir à accompagner les jeunes cinéastes. « C’est un honneur pour moi d’observer leurs travaux, leurs choix de scénarios, leur mise en scène, leur direction d’acteurs. » Il souligne également l’importance des initiatives locales, comme celles de l’association Numidia. Pour lui, chaque activité cinématographique est un motif de joie : « Le cinéma, c’est la magie pour nous. Être dans un jury est très intéressant. »

Un festival international à Constantine : un projet réaliste ?

Hakim Dekkar n’hésite pas à rappeler que Constantine possède une histoire cinématographique riche, notamment avec le Panorama du cinéma, considéré comme le premier grand festival du pays dans les années 1980. « C’était un événement d’envergure, avec Youssef Chahine, Dalida, Mohammed Lakhdar-Hamina, Costa-Gavras, Nouri Bouzid, et bien d’autres. » Après trois éditions seulement, l’événement s’est interrompu pendant plus de vingt ans. Selon lui, Constantine a aujourd’hui toutes les raisons de relancer un grand festival international : « C’est la ville de Tahar Hannache, le premier cinéaste algérien. Nous ferons tout pour faire revivre ce Panorama. »

Un amour du cinéma encore en attente

Malgré son attachement au septième art, Dekkar regrette de n’avoir joué que dans deux films : « C’était la guerre » d’Ahmed Rachedi en 1992 et « Le Portrait » de Hadj Rahim. « Le cinéma ne m’a pas beaucoup souri », confie-t-il. Cela ne l’empêche pas de nourrir d’autres ambitions : contribuer à l’organisation de festivals ou attendre un rôle qui le ramènerait sur le tapis rouge. « Traverser le tapis rouge avec son œuvre, c’est la magie qui rend un artiste fier. »

Un retour attendu sur scène et à la télévision

Très attaché au théâtre, Hakim Dekkar annonce son retour proche sur scène et sur le petit écran. « La télévision et le théâtre m’ont beaucoup souri. Je reviens bientôt, pas pour ce ramadan, mais je reviens », assure-t-il.

Djeha, un personnage patrimonial qui dépasse les frontières

Interrogé sur l’utilisation du personnage de Djeha, qu’il a incarné durant cinq saisons, comme mascotte de la Coupe arabe au Qatar, Dekkar se dit honoré. Pour lui, Djeha fait partie d’un patrimoine commun à plusieurs pays : « Il y a eu Djeha l’Algérien, le Koweïtien, l’Égyptien, le Qatari… Nous sommes fiers d’avoir présenté Djeha l’Algérien avec notre culture et nos traditions. »

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