Jendouba accueille 1,4 million d’Algériens : l’investissement dans le tourisme intérieur devient une nécessité
La wilaya de Jendouba, dans le nord-ouest de la Tunisie, a enregistré le passage de plus de 1,4 million de touristes algériens à travers ses postes frontaliers au cours des onze premiers mois de 2025, marquant une augmentation significative par rapport à l’année précédente.
Selon Issa Marouani, délégué régional du tourisme à Jendouba, dans une déclaration aux médias locaux, les trois principaux points de passage — Meloula à Tabarka, Bouch à Ain Draham et Jelil à Ghardimaou — ont connu une activité exceptionnelle par rapport à la même période en 2024. Le nombre de visiteurs algériens est passé de 1 136 834 à 1 413 199, soit une hausse de 24,31 %.
Cette augmentation a eu un impact direct sur la dynamisation du secteur touristique et de l’activité économique locale, notamment dans les domaines de l’artisanat et du transport touristique, qui ont bénéficié d’un flux croissant de visiteurs vers les destinations proches de la frontière.
Marouani a également précisé que le tourisme interne tunisien restait le plus important en termes de fréquentation et de nuitées, suivi des touristes algériens, puis polonais et libyens. Ces résultats positifs sont attribués aux campagnes de promotion intensives, tant à l’échelle nationale qu’internationale, qui ont renforcé l’attractivité de la région.
Les observateurs soulignent qu’une stratégie similaire pourrait être mise en œuvre en Algérie, un pays riche en ressources naturelles et en destinations touristiques variées. En encourageant le tourisme interne par le biais d’incitations et de réductions hôtelières, l’Algérie pourrait inciter ses citoyens à découvrir leurs propres régions plutôt qu’à se tourner vers l’étranger pour des séjours, souvent plus coûteux.
Une telle stratégie permettrait de stimuler l’économie nationale grâce à l’augmentation des dépenses touristiques locales, au soutien des projets régionaux et à la création d’emplois. En incitant les Algériens à explorer les richesses de leur pays, il serait possible de renforcer les bénéfices économiques et culturels, tout en favorisant un développement durable répondant aux aspirations des communautés locales.
