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Journée internationale des personnes aux besoins spécifiques : un programme artistique riche célébré à Alger

À l’occasion de la Journée internationale des personnes aux besoins spécifiques, célébrée chaque 3 décembre, un programme artistique varié a été présenté mercredi à Alger en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda. L’événement, organisé au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, a mis en lumière les talents de jeunes artistes issus de deux associations « Ennour » d’Aïn El Benian et de Rouiba, réunies sous le slogan : « La créativité ne connaît pas de frontières ».

Des œuvres touchantes réalisées par de jeunes artistes

La ministre a visité les stands de jeunes âgés de plus de 13 ans, porteurs d’autisme ou de trisomie 21, qui ont exposé des travaux de récupération et de recyclage : poupées façonnées à la main, guirlandes en laine, décorations diverses ou encore boîtes ornées.
« De très belles œuvres, d’un niveau remarquable, ont été présentées aujourd’hui. Elles témoignent d’un génie créatif qui mérite toute notre considération », a déclaré Mme Bendouda.

Elle a également salué la sensibilité artistique de ces « artistes en devenir », rappelant que leur singularité « constitue une richesse » et que leur créativité offre souvent une vision différente, parfois inaccessible au reste de la société. Prenant le temps de dialoguer avec eux et leurs encadreurs, la ministre a insisté sur l’importance de garantir à cette frange de la population l’accès effectif à la culture et aux arts, un droit inscrit dans la Constitution.

Peintures, dessins et ateliers éducatifs mis à l’honneur

Parmi les œuvres exposées figuraient les toiles de jeunes artistes autistes et trisomiques tels que Feriel Admane, Nadir Djillali, Mohamed Abderrahmane Chimouni ou encore Abdelali Bouarour. Leurs créations — peinture céramique, art figuratif, collage, décoration de miroirs ou portraits féminins — mettent en valeur le patrimoine algérien et africain.

Des ateliers de dessin, jeux éducatifs, perlage et motifs décoratifs étaient également présentés, illustrant la richesse des activités proposées par les associations encadrantes.

Une exposition dédiée au livre et à la peinture

La ministre a aussi visité un espace consacré à la vingtaine de toiles du peintre Mahmoud Taleb, ainsi qu’un stand regroupant des romans jeunesse édités en braille par la Bibliothèque nationale, destinés aux lecteurs non-voyants.

Musique, danse et littérature : un programme multidisciplinaire

Le volet artistique a été rythmé par un medley de chansons chaâbies interprété par le trio « Les Rossignols » — Rayane Belounes, Omar Mammeri et Abdelmalek Habbouchi — qui ont enchaîné des classiques tels que Ya rayeh, Fat elli fat, Ahlan wa sahlan bikoum ou encore El Djazaïr djawhara.

Un autre moment fort a été la chorégraphie « Des corps qui respirent », présentée par Fouad Merazi, Lokmane Kab, Younes Taghemount et Yacine Boudjemia, inspirée de la chanson Azur et Asmar de Souad Massi et consacrée au droit de l’enfant à s’épanouir.

Enfin, un ouvrage collectif intitulé « Difaf al Ams » (Les rives d’hier), rédigé par un groupe d’intellectuels non-voyants, a été remis à la ministre par l’un des auteurs, Lakhdar Nasreddine. Il a expliqué que le livre propose une « analyse académique » des parcours de diplômés universitaires aveugles et constitue une base de réflexion pour élaborer des stratégies de valorisation et d’intégration professionnelle.

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