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Le ministre des Finances clarifie les enjeux du projet de loi de finances 2026

Le ministre des Finances a présenté, devant les sénateurs, le projet de loi de finances (PLF 2026) dans un ton à la fois pédagogique et explicite, répondant aux critiques relatives à l’augmentation des dépenses publiques et à la gestion des déficits, dans un contexte de recettes pétrolières moins favorables.

Face aux interrogations sur la faible consommation des budgets votés initialement, le déficit du Trésor public, le recours accru aux avances monétaires de la Banque d’Algérie, ainsi que les nouvelles mesures fiscales et la diversification de l’économie nationale, le ministre a tenu à apporter des précisions détaillées.

Selon lui, la diversification économique progresse rapidement, avec une croissance globale attendue de 4,5 % pour l’année 2025. Hors hydrocarbures, cette croissance devrait atteindre 5,7 %, confirmant l’efficacité des politiques mises en place ces dernières années. « La croissance des hydrocarbures sera inférieure à 1 % en 2025, tandis que l’agriculture devrait croître de 6,1 %, l’industrie de 5,2 %, les services de 5,3 % et la construction de 3,1 %. C’est un saut qualitatif qu’il faut soutenir et valoriser », a-t-il souligné.

Concernant le déficit public, le ministre a assuré qu’il reste inférieur aux prévisions, en partie en raison d’un taux de consommation moyen des crédits votés estimé à seulement 70 %, notamment pour les budgets d’investissement. Il a également appelé à revoir certaines dispositions de la loi organique des lois de finances, notamment l’obligation de projections budgétaires triennales, qui se révèlent difficiles à respecter dans un contexte économique incertain.

Le ministre a également abordé les mesures fiscales prévues dans le PLF 2026, notamment la mise en place d’un dispositif de mise en conformité fiscale volontaire, assimilé par certains à une « amnistie fiscale ». « L’objectif est de régulariser les commerçants qui sous-déclarent ou ne déclarent pas leurs revenus et de permettre une intégration correcte dans les fichiers numérisés, afin de poursuivre la modernisation et la transparence de notre système fiscal », a-t-il expliqué.

Cette présentation souligne la volonté du gouvernement de concilier maîtrise des finances publiques, diversification économique et modernisation de l’administration fiscale, tout en répondant aux inquiétudes légitimes des parlementaires sur la soutenabilité du budget de l’État.

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