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Cap sur une industrie minière intégrée et exportatrice

Le secteur minier algérien entre dans une nouvelle phase stratégique, appelée à le positionner parmi les grands contributeurs au PIB dans les années à venir. Cette dynamique repose sur l’ouverture à l’investissement étranger et la réalisation de projets structurants, tout en relevant les défis historiques liés aux infrastructures de base, longtemps identifiées comme un obstacle majeur au développement du secteur.

S’exprimant devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée populaire nationale, le ministre des Hydrocarbures et des Mines a dressé un bilan du potentiel inexploité du pays. Selon lui, le secteur souffrait d’un manque d’investissements dans l’exploration, de données géologiques insuffisantes, et de la persistance d’importations de minerais disponibles localement, tels que le concentré de fer, la baryte, le carbonate de calcium, le marbre ou le granit.

Pour inverser cette tendance, le ministère a mis en place une nouvelle stratégie axée sur la valorisation locale des ressources et la construction des infrastructures nécessaires. Parmi les projets phares figurent la ligne ferroviaire Gara Djebilet – Béchar, dont l’inauguration est prévue en janvier 2026, la ligne Tébessa – Souk Ahras – Annaba dédiée au projet intégré de phosphate, ainsi que l’extension du port minéralier d’Annaba. Ces initiatives visent à sécuriser le transport et l’exportation des minerais et à soutenir l’essor d’une véritable industrie minière.

La stratégie nationale a également pour objectif de renforcer le positionnement de l’Algérie sur le marché international tout en garantissant l’approvisionnement de l’industrie locale en matières premières. Pour ce faire, la loi minière a été révisée pour faciliter l’investissement étranger, notamment dans l’amont de la chaîne de production, via le groupe public Sonarem.

Selon le ministre, l’objectif est de transformer le secteur minier en un pilier durable de l’économie nationale, générateur d’emplois et de recettes publiques. La vision repose sur le passage d’une extraction primaire à une industrie minière intégrée, avec des projets stratégiques comme le mégaprojet de la mine de fer de Gara Djebilet, le projet intégré de phosphate, essentiel pour la production d’engrais et la sécurité alimentaire, ou encore la mine de zinc d’Oued Amizour. Ces initiatives visent à réduire la dépendance aux importations, sécuriser l’approvisionnement industriel et renforcer la compétitivité du pays sur les marchés internationaux.

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