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Les industriels lancent un appel aux start-up pour dynamiser la production et l’exportation de dispositifs médicaux

Alors que la production locale de dispositifs médicaux reste encore modeste comparée à celle du médicament, la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) estime que le moment est propice pour investir dans ce secteur. Par la voix de M. Djamel Rezzoug, président de la Fédération industrie et services et membre de la CIPA, un appel a été lancé aux start-up et entreprises innovantes pour qu’elles saisissent cette opportunité économique.

Selon des responsables du ministère de l’Industrie pharmaceutique, les produits algériens commencent déjà à trouver leur place sur le marché africain. L’ouverture, jeudi, de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale du médicament et les technologies de santé a permis de dresser un état des lieux du secteur et d’évoquer les perspectives d’exportation.

La docteure Rima Maâche, responsable de l’analyse et de l’évaluation pharmaco-économique au ministère, précise que près de 75 usines produisent actuellement des dispositifs médicaux, principalement des consommables de catégories 1 et 2, comme les seringues ou les fils de suture. L’objectif affiché est de multiplier les unités de production pour réduire les importations et développer l’exportation à plus grande échelle. Plus de 30 projets sont déjà en cours d’évaluation, et certaines usines exportent déjà vers des pays africains, tels que la Mauritanie, le Sénégal ou la Côte d’Ivoire.

M. Djamel Rezzoug insiste sur l’urgence d’investir dans ce secteur encore en construction. Il souligne que le ministère de l’Industrie pharmaceutique a mis en place un programme pour encourager la création de nouvelles entreprises et que les start-up et entreprises innovantes sont particulièrement adaptées à ce type de production. La majorité des consommables importés sont relativement simples à fabriquer et ne nécessitent ni investissements lourds ni équipements sophistiqués. « Les opportunités économiques sont énormes », affirme-t-il.

Dans cette perspective, la CIPA prévoit d’organiser, vers mai 2026, une grande rencontre visant à promouvoir la production locale d’équipements médicaux. L’objectif est de lancer la fabrication de certains dispositifs paramédicaux et de renforcer la position de l’Algérie comme producteur sur le continent.

Par ailleurs, le développement de l’industrie pharmaceutique algérienne s’accompagne d’une diversification des partenariats technologiques. La docteure Rima Maâche rappelle que de multiples collaborations avec des laboratoires en Europe, en Amérique et en Asie permettent d’acquérir des technologies de pointe, des méthodes innovantes et des formations spécialisées. Ces dernières années ont vu des investissements étrangers significatifs et des partenariats avec des laboratoires de Jordanie, d’Arabie saoudite, d’Allemagne, de France et des États-Unis. Selon elle, ces investissements profitent à la fois au marché local et à l’ambition de l’Algérie de devenir une porte d’entrée vers l’Afrique pour ses produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux.

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