Un dernier adieu à Biyouna au Théâtre national algérien
Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a accueilli hier un ultime hommage à Biyouna, de son vrai nom Baya Bouzar, figure emblématique de la scène artistique algérienne. Sa dépouille, recouverte de l’emblème national, a été exposée dans la grande salle Mustapha-Kateb, où se sont succédé proches, artistes, anonymes et admirateurs venus saluer une dernière fois celle qui a marqué plusieurs générations. La cérémonie s’est déroulée dans un profond recueillement avant son inhumation au cimetière d’El Alia.
Parmi les présents figuraient le conseiller du président de la République chargé de la Direction générale de la communication, Kamel Sidi Saïd, ainsi que la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda. Plusieurs personnalités artistiques, culturelles et publiques ont également tenu à accompagner cet adieu solennel, illustrant l’immense affection que suscitait l’artiste.
Une disparition qui émeut tout le pays
L’annonce du décès de Biyouna, survenu mardi matin, a provoqué une onde de choc dans la famille artistique et au-delà. Le président de la République a adressé ses condoléances, rejoint par de nombreuses institutions et personnalités publiques. Sur les réseaux sociaux comme dans les témoignages recueillis, artistes de toutes générations ont évoqué son humour unique, son énergie créatrice, sa générosité et la liberté qui a toujours guidé sa carrière.
Née en 1952 à Alger, Biyouna avait su imposer une présence singulière dans le paysage culturel : audacieuse, directe, libre, elle incarnait un style reconnaissable entre tous, que ce soit au théâtre, à la télévision, au cinéma ou dans la chanson.
Une artiste qui laisse une empreinte durable
Au-delà d’une carrière dense et diversifiée, Biyouna laisse l’image d’une femme authentique, frondeuse, dotée d’une parole sans filtre et d’un charisme qui marquait instantanément ceux qui la rencontraient ou la suivaient à l’écran. L’hommage rendu au TNA a révélé une dimension rare : la convergence des regards entre professionnels du milieu artistique et simples citoyens, tous unis par la même affection.
Cet ultime adieu témoigne de la place exceptionnelle qu’elle occupait dans l’imaginaire collectif : celle d’une artiste proche du public, profondément aimée, et dont l’œuvre comme la personnalité continueront de résonner longtemps.
