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ONU : lancement de la course pour remplacer Guterres en 2027

Le processus de sélection du prochain secrétaire général de l’ONU a officiellement débuté mardi, avec l’envoi aux 193 États membres d’un appel à candidatures visant à remplacer António Guterres à compter du 1er janvier 2027.

Dans une lettre conjointe, Michael Imran Kanu, ambassadeur de la Sierra Leone et président en exercice du Conseil de sécurité, et Annalena Baerbock, présidente de l’Assemblée générale, ont formalisé le lancement de la procédure en invitant les États à proposer des candidats. Selon eux, le poste exige « les plus hauts critères d’efficacité, de compétence et d’intégrité », ainsi qu’un engagement ferme envers les objectifs de la Charte des Nations Unies. Les candidats doivent également posséder une solide expérience des relations internationales, des compétences diplomatiques et linguistiques.

Un appel à la candidature féminine

Si aucune femme n’a encore occupé le poste de secrétaire général, la lettre encourage les États membres à envisager de proposer des candidates. Le texte souligne toutefois que cette recommandation n’est pas contraignante et que le choix final dépendra du processus diplomatique. Chaque candidature doit être présentée officiellement par un État ou un groupe d’États, accompagnée de la « vision » du candidat et de ses sources de financement.

La diversité géographique au cœur des discussions

Plusieurs noms circulent déjà officieusement, parmi lesquels l’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique Rafael Grossi, et la Costaricienne Rebeca Grynspan, actuelle dirigeante de la Cnuced. Traditionnellement, le poste de secrétaire général suit une rotation géographique, et cette fois-ci, l’Amérique latine est fortement pressentie. La lettre souligne l’importance de la diversité géographique, sans toutefois désigner de région précise.

Un processus encadré par le Conseil de sécurité

L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité pourront auditionner publiquement les candidats, conformément à la procédure inaugurée en 2016 qui avait conduit à l’élection d’António Guterres. Cependant, ce sont les membres du Conseil de sécurité, en particulier les cinq membres permanents dotés du droit de veto (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France), qui jouent un rôle déterminant. Le processus de sélection au sein du Conseil devrait débuter « d’ici fin juillet », avant que la recommandation ne soit soumise à l’Assemblée générale pour élection d’un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

La course à la succession de Guterres s’annonce donc déjà très encadrée et stratégique, avec un équilibre délicat à trouver entre diversité géographique, égalité hommes-femmes et expertise diplomatique.

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