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Les anciennes stratégies agricoles menacent la production en Algérie

Les plans agricoles datant d’avant 2005 constituent un frein pour le secteur agricole algérien, selon Khalafallah Mechri, secrétaire national de l’Union générale des paysans algériens (UGPA). Intervenant mardi sur le programme “Invité du matin” de la première chaîne de la radio nationale, il a souligné que ces plans ne tiennent plus compte du nouveau contexte climatique, marqué par un retard des pluies et un démarrage tardif de la saison agricole.

Mechri a appelé à l’adoption de stratégies agricoles modernes basées sur des données scientifiques, à l’exploitation de nouvelles sources d’eau d’irrigation, à l’utilisation de plantes résistantes à la sécheresse et au retour aux variétés locales, en collaboration avec les instituts de recherche en ingénierie agricole.

Malgré les difficultés des années précédentes, il a exprimé son optimisme quant au dernier cycle de pluies, qui devrait redonner espoir aux producteurs de céréales, particulièrement dans les régions ouest et les hautes plaines, notamment les wilayas de Sétif et Bordj Bou Arréridj, principales zones céréalières du pays.

Mechri a révélé avoir rencontré le Premier ministre à la veille du 51ᵉ anniversaire de l’Union pour discuter des préoccupations des paysans, suivi d’une réunion avec le ministre de l’Agriculture afin de mettre en place des solutions urgentes visant à renforcer le système alimentaire national.

Il a également annoncé des directives aux directions agricoles et aux institutions bancaires pour accélérer la distribution d’engrais et de semences, notant que le secteur attire de plus en plus de jeunes grâce aux programmes de soutien et de formation.

Parmi les recommandations clés, Mechri a insisté sur l’exploitation maximale des pluies, l’utilisation des stations de traitement des eaux domestiques pour l’irrigation, la création de périmètres agricoles autour des ressources en eau et l’irrigation complémentaire des céréales, facilitée par la mise à disposition quasi gratuite du matériel par l’État dans les zones céréalières.

Enfin, il a appelé à une approche technique sérieuse, à la réduction de la bureaucratie, à un accès simplifié aux intrants agricoles et au renouvellement du parc de matériel agricole, afin de bâtir une base agricole capable d’assurer la sécurité alimentaire pour plus de 45 millions d’Algériens.

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