Décès de Beyouna : la scène artistique algérienne en deuil
Beyouna, de son vrai nom Baya Bouzar, comédienne et chanteuse emblématique de l’Algérie, est décédée ce mardi à l’âge de 73 ans, après plusieurs semaines d’hospitalisation. Hospitalisée le 4 novembre à l’hôpital de Baïnem, elle avait été transférée quelques jours plus tard au service de pneumologie de l’hôpital de Beni Messous, son état s’étant rapidement détérioré en raison d’un trouble respiratoire sévère aggravé par un cancer contre lequel elle se battait depuis 2016, entraînant un manque d’oxygénation du cerveau et un affaiblissement critique de ses capacités pulmonaires. Née en 1952 à Alger, Beyouna découvre très tôt sa vocation artistique et fait ses débuts dans les années 1970 sur les planches du théâtre populaire, où son tempérament explosif, son humour décapant et sa voix unique lui valent une reconnaissance rapide. Sa carrière à la télévision la propulse au rang de star nationale grâce à ses apparitions dans des programmes ramadanesques, des sketches et des sitcoms, où elle impose un style reconnaissable entre tous : des personnages hauts en couleur, un franc-parler légendaire et une liberté d’expression rare. Au début des années 2000, elle s’ouvre au cinéma, tournant en Algérie comme à l’international, et conquiert le respect des réalisateurs et du public par sa compétence à donner profondeur et authenticité à chacun de ses rôles. Véritable icône, Beyouna a marqué plusieurs générations de spectateurs et reste un symbole d’audace, de créativité et d’authenticité. Sa disparition suscite une émotion profonde parmi ses proches, le public et l’ensemble de la communauté artistique, laissant un héritage artistique immense et un souvenir inoubliable.
