G20 en Afrique du Sud : Un sommet sans Trump dominé par l’Ukraine
Le plan américain pour l’Ukraine bouscule l’agenda du sommet du G20, ouvert samedi à Johannesburg sans Donald Trump, qui boycotte l’événement. Les Européens tentent de coordonner une contre-proposition et doivent se réunir avec le Canada, le Japon et l’Australie pour discuter du projet destiné à mettre fin à plus de quatre ans d’invasion russe. Selon plusieurs sources européennes, des efforts sont en cours pour rendre ce plan « valable », tandis que le chancelier allemand Friedrich Merz affirme avoir arrêté « les prochaines étapes » avec Washington.
Les discussions sur le climat seront également scrutées, alors que les négociations de la COP30 au Brésil patinent sur la sortie des énergies fossiles. L’UE n’exclut pas de quitter les pourparlers sans accord. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué l’adoption rapide, par consensus, d’une première déclaration du sommet, signe selon lui de l’efficacité du multilatéralisme, même si le texte n’a pas encore été rendu public.
Pretoria souhaite faire de ce G20 un moment clé pour la lutte contre les inégalités, avec la création d’un panel international inspiré du Giec. Les débats doivent aussi porter sur l’allègement de la dette, les minerais essentiels à la transition énergétique et l’intelligence artificielle. Les États-Unis s’opposent toutefois à la publication d’un communiqué final, estimant que les priorités du sommet ne correspondent pas à leurs positions.
Malgré ces tensions, plusieurs délégations espèrent que le sommet permettra de dégager des avancées concrètes, notamment sur la coopération économique et la stabilité géopolitique. Certains participants soulignent que, même en l’absence de Washington, le G20 reste une plateforme incontournable pour maintenir un dialogue entre puissances rivales et tenter d’éviter une fragmentation accrue de l’ordre international. Tous reconnaissent cependant que les divergences profondes entre membres rendent l’exercice plus difficile que jamais.
