Hydrocarbures : Mohamed Arkab reçoit une délégation du FMI et expose la stratégie énergétique de l’Algérie
Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu ce jeudi une délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par le chef de mission pour l’Algérie, Charalambos Tsangarides, a indiqué le ministère dans un communiqué. Cette rencontre entre dans le cadre des consultations annuelles de l’article IV, menées régulièrement entre le Fonds et les autorités algériennes.
Tenue en présence de cadres du ministère et d’un représentant de la Banque d’Algérie, la réunion a permis au ministre d’État de présenter une vision globale du programme de développement des secteurs des hydrocarbures et des mines, ainsi que les profondes transformations engagées dans le cadre réglementaire des activités énergétiques et minières. Ces réformes s’inscrivent dans la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement, inspiré du programme économique du président de la République.
Un secteur stratégique pour la diversification économique
Mohamed Arkab a rappelé le rôle structurant des hydrocarbures et des mines dans la diversification de l’économie, la croissance nationale et la satisfaction des besoins en produits pétroliers et gaziers. Il a insisté sur l’importance de garantir la sécurité énergétique à long terme, tout en participant à la stabilité des marchés internationaux.
Le ministre a détaillé la stratégie nationale, reposant sur une vision à court, moyen et long terme, visant à renforcer la valeur ajoutée des ressources naturelles, optimiser l’efficacité de la production, développer les industries de transformation, et accompagner la transition vers une économie énergétique propre. Celle-ci passe notamment par la réduction des émissions de gaz combustibles et de méthane, le développement de projets de capture du carbone, et la promotion de l’économie circulaire.
Des projets structurants présentés au FMI
Arkab a également exposé les projets phares en cours dans les secteurs des hydrocarbures et des mines, parmi lesquels :
- le projet de zinc et de plomb d’Oued Amizour,
- le gisement de fer de Gara Djebilet,
- le projet de phosphate intégré (PPI) destiné à faire de l’Algérie un acteur régional majeur dans la production et l’exportation d’engrais phosphatés et azotés.
Il a également mis en avant le vaste programme national de dessalement de l’eau de mer, comprenant 19 stations totalisant une capacité de 3,8 millions m³/jour, ainsi qu’un nouveau programme de six stations supplémentaires visant une capacité de 1,8 million m³/jour. L’objectif est d’assurer 60 % de la demande nationale en eau d’ici 2030.
Le ministre a en outre souligné l’ambition de l’Algérie de devenir un fournisseur fiable d’énergie à faible émission de carbone, notamment à travers les projets d’hydrogène vert.
Le FMI salue les réformes engagées
Le chef de la mission du FMI, Charalambos Tsangarides, a exprimé son appréciation pour la présentation exhaustive du ministre, tout en réaffirmant l’intérêt du Fonds pour les réformes économiques mises en œuvre par l’Algérie. Il a assuré de la disponibilité du FMI à accompagner les programmes visant à renforcer la stabilité macroéconomique et à soutenir les réformes structurelles menées par le pays.
