Zerb Saïd : De nouveaux bracelets électroniques pour détenus bientôt disponibles
Le directeur général de l’Administration pénitentiaire, Zerb Saïd, a annoncé ce mercredi que le ministère de la Justice, en collaboration avec le ministère de la Défense nationale, est en voie de finaliser la production d’une nouvelle génération de bracelets électroniques 100 % fabriqués en Algérie. Le projet a atteint un stade avancé et la version définitive devrait être prête avant la fin de l’année.
S’exprimant en marge de l’ouverture d’un colloque international organisé avec la Fondation allemande pour la coopération juridique internationale (IRZ), consacré à la formation en milieu carcéral et à la réinsertion des détenus, Zerb Saïd a indiqué que ce dispositif permettra d’élargir le nombre de bénéficiaires parmi les condamnés ou les personnes en instance d’enquête, sans qu’il soit nécessaire de les placer en détention.
Selon lui, le bracelet électronique constitue une mesure alternative mise en place sur décision du juge, pouvant être utilisée dans le cadre de la libération conditionnelle ou du contrôle judiciaire durant l’instruction. Au lieu d’obliger la personne concernée à se présenter toutes les deux semaines pour signer, elle sera suivie de manière continue via un système de surveillance électronique.
Un système déjà en place, en constante évolution
Concernant les statistiques d’utilisation, Zerb Saïd a précisé qu’il n’existe pas encore de chiffres consolidés pour l’année en cours. Toutefois, le système est opérationnel et ne cesse d’évoluer, notamment avec l’arrivée imminente de la nouvelle version du bracelet électronique.
Réinsertion : un processus entamé dès les premières semaines
Le responsable a rappelé que la politique pénitentiaire algérienne repose sur le principe de la sanction, mais également sur la réinsertion. Ainsi, le processus d’accompagnement est engagé dès les premières semaines d’incarcération, avec l’élaboration d’un plan individuel d’exécution de la peine pour chaque détenu.
Cette démarche consiste à évaluer les besoins du détenu à l’aide de moyens techniques, de questionnaires, de tests psychologiques, de l’étude de son dossier judiciaire, ainsi que d’entretiens et d’enquêtes sociales.
Elle est assurée par des équipes pluridisciplinaires composées d’officiers de rééducation, de psychologues, d’assistants sociaux et d’éducateurs.
L’évaluation couvre sept volets principaux :
- Santé physique
- Addiction
- Personnalité, attitudes, comportement et mode de pensée
- Relations familiales et vie sociale
- Antécédents sociaux
- Situation financière : dettes, amendes, indemnités
- Compétences professionnelles, emploi, formation, logement
Cette analyse globale permet d’identifier les besoins du détenu, d’évaluer sa dangerosité ou son profil criminologique, et de mettre en place un programme individuel d’accompagnement, incluant activités, formations, soutien psychologique, suivi sanitaire et actions visant à développer ses compétences éducatives et professionnelles.
