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« Nous l’attendions depuis longtemps… une mesure qui devrait être accompagnée par une sensibilisation globale » 

Par : Adel . k

Les Algériens ont réagi abondamment, à travers leurs commentaires sur les réseaux sociaux, au projet de la nouvelle loi sur la circulation qui rehausse la valeur des amendes destinées aux contrevenants et récidivistes. Ils ont considéré cette mesure comme l’une des solutions attendues depuis longtemps pour réduire les accidents de la route qui causent chaque jour des drames dans différents endroits et circonstances.

« Le conducteur doit craindre les sanctions avant les amendes financières »

Et malgré le fait que certaines amendes dépassent « plusieurs centaines de milliers de centimes », ce qui peut parfois mettre en danger le conducteur fautif, beaucoup estiment que ces sanctions sont nécessaires :

en raison des excès de vitesse, du non-respect des panneaux, de l’utilisation du téléphone au volant, du non-port de la ceinture, des arrêts anarchiques sur la voie publique et sur les trottoirs… des comportements devenus malheureusement monnaie courante sans aucune exception.

Yahya Bouhaja, ancien président de l’Association des victimes de la route, affirme que le relèvement des amendes est la bonne direction pour « discipliner » les automobilistes. Il considère que le respect du code de la route est avant tout un devoir humain quotidien, et non une affaire à négliger.

Témoignage du père du jeune Hussein : « Nous avons payé cher l’erreur d’un autre »

Echourouk a contacté le père de Hussein, jeune diplômé universitaire qui travaillait comme chauffeur dans une entreprise nationale. L’homme raconte que son fils, lors d’une livraison, s’est arrêté à un feu rouge lorsqu’un automobiliste distrait lui est rentré dedans.

L’accident a causé une grave blessure à la jambe, et Hussein a depuis perdu sa mobilité. Sa famille et lui espèrent désormais que la nouvelle loi protégera réellement les innocents et dissuadera les conducteurs imprudents.

Le père explique :

« Ce conducteur ne craignait pas les conséquences de son imprudence, qui auraient pu tuer mon fils ou causer une invalidité permanente. J’ai personnellement suivi l’évolution du projet de loi. J’ai appris que les sanctions seront sévères, et j’en suis convaincu : notre société souffre d’un véritable chaos routier. Nous en payons tous les frais, directement ou indirectement. Les jeunes perdent leur avenir, les familles sont brisées, la société entière est touchée… Il est temps d’appliquer la rigueur. »

« Le facteur psychologique et moral est le plus important »

Le même père ajoute :

« J’ai proposé auparavant que le permis de conduire ne soit accordé qu’à ceux qui atteignent un certain niveau d’éducation et de discipline. La commission d’examen doit prendre en compte la maturité psychologique et morale du candidat. C’est ce qu’a intégré la nouvelle loi, et c’est un excellent progrès. »

Les erreurs graves de certains conducteurs

M. Aït Brahim insiste :

« Certains conducteurs commettent des infractions très dangereuses. Quand ils approchent d’un radar ou d’un barrage de police, ils se comportent comme s’ils étaient propriétaires de la route. Cela montre que la dimension psychologique et morale reste le facteur clé dans l’équation de la conduite. »

Appel des professionnels : « Ce ne sont pas des erreurs de débutants »

Abdelbaset Frik, propriétaire d’une auto-école à Blida, affirme que certains conducteurs impliqués dans les accidents ne sont pas des novices :

« Ce sont parfois des médecins, des ingénieurs, des enseignants, même des gens ayant de longues années d’expérience derrière le volant… mais ils commettent des actes irréfléchis qui coûtent la vie à d’autres.

La société doit se mobiliser pour arrêter cette hécatombe. »

Victimes physiques et psychologiques

Un jeune homme, Issam, raconte :

« J’ai été victime d’un accident de collision il y a 12 ans. J’ai subi une fracture du crâne et un traumatisme aux jambes. J’ai dû interrompre mes études pendant des semaines, et mon niveau scolaire a chuté. J’ai perdu ma place dans ma classe, alors que j’étais excellent, surtout en mathématiques. »

Hicham, lui, vit actuellement au chômage avec 80 % d’invalidité :

« L’accident m’a détruit psychologiquement et socialement. J’attendais mon père au bord du trottoir quand une voiture a dévié de sa trajectoire. J’ai survécu par miracle… mais ma vie a déraillé. »

Renforcement de la protection des élèves

Les parents et l’opinion publique se montrent favorables à ces nouvelles mesures.

En raison de la recrudescence des accidents devant les établissements scolaires, beaucoup réclament l’installation de caméras, la présence renforcée de la police et l’interdiction de s’approcher des écoles à grande vitesse.

Des parents disent craindre désormais pour leurs enfants, victimes de comportements irresponsables de certains conducteurs.

Contenu de la nouvelle loi

La nouvelle loi prévoit des amendes allant de 4000 DA à 6000 DA pour :

– le non-respect des règles de circulation

– l’absence de documents

– le défaut de contrôle technique

– l’utilisation d’un véhicule non conforme

– la pollution des routes

– le stationnement anarchique

– l’usage du téléphone au volant

Les amendes peuvent atteindre 13 000 DA selon la gravité.

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