Macron se dit « disponible » pour un échange avec Tebboune au sommet du G20

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé sa disponibilité pour un échange avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune en marge du sommet du G20, qui se tiendra les 22 et 23 novembre en Afrique du Sud. Cette déclaration intervient dans un contexte où Paris multiplie les signaux d’apaisement envers Alger, après plus de deux ans de crise diplomatique entre les deux pays.

Selon le président français, cette rencontre serait l’occasion de faire avancer les dossiers sensibles, en particulier la question migratoire. Tout en adoptant sa rhétorique habituelle — dialogue « sérieux », approche « calme », relation « exigeante » — Macron laisse transparaître son souhait de sortir rapidement de l’impasse diplomatique.

Cette ouverture s’inscrit dans la continuité des prises de position conciliantes du gouvernement français. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a récemment insisté sur la nécessité de reconstruire une relation de confiance avec Alger, salué « le rôle central de l’Algérie dans la stabilité régionale » et prôné un partenariat migratoire équilibré et respectueux, ainsi qu’une reprise de la coopération sécuritaire.

Du côté algérien, la ligne diplomatique reste calme et mesurée. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a confirmé la reprise des contacts avec la France, soulignant que ces échanges ont eu lieu avant même la grâce de l’écrivain Sansal, et réaffirmant qu’Alger ne cède ni à l’urgence ni à la pression, tout en distinguant soigneusement les différents dossiers bilatéraux.

Cette nouvelle phase d’ouverture pourrait marquer le début d’un retour progressif à la coordination bilatérale, après plusieurs mois de tension entre Alger et Paris.