Ouarda Amel, une icône du cinéma algérien, s’est éteinte
Le monde artistique algérien est en deuil. La comédienne Ouarda Amel, de son vrai nom Aouda Sadouki, s’est éteinte lundi à Alger, après avoir longuement lutté contre la maladie. Sa disparition laisse un vide profond dans le paysage culturel national, tant elle a marqué plusieurs générations de téléspectateurs et de cinéphiles.
Considérée comme l’une des grandes figures du cinéma et de la télévision en Algérie, Ouarda Amel s’est illustrée dès les années 1970 dans de nombreux films et séries devenus emblématiques. L’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) rappelle qu’elle avait collaboré avec plusieurs réalisateurs et comédiens de renom, et participé à de nombreux sketches aux côtés d’humoristes célèbres, dont Hassan Hassani, alias « Boubagra ».
Sa filmographie témoigne de l’étendue de son talent. Elle a notamment joué dans Les Enfants de Novembre (1975) de Moussa Haddad, La Grande Tentative (1982) de Djamel Fezzaz, Hassan Taxi (1982) de Mohamed Slim Riad ou encore Samia et son père (1985) de Mustapha Badie. Elle s’est également illustrée dans des feuilletons populaires tels que Al-Massir de Djamel Fezzaz.
Le public se souviendra surtout d’elle pour ses rôles de mère, qu’elle incarnait avec une justesse et une sensibilité remarquables. Elle restera notamment associée au rôle de la mère du jeune Mourad Ben Safi dans Les Enfants de Novembre, ainsi qu’à celui de la mère de Samia dans la comédie sociale Samia et son père, deux personnages qui ont profondément marqué la mémoire collective.
Avec la disparition de Ouarda Amel, c’est une page importante de l’histoire du cinéma et de la télévision algériens qui se tourne. Les hommages se multiplient déjà pour saluer une artiste généreuse, authentique et profondément attachée à son public.
