Adrar célèbre la poésie populaire avant le grand rendez-vous du théâtre saharien
ADRAR – La capitale du Touat s’illumine cette semaine aux couleurs de la poésie populaire, à l’occasion de la 13e édition de la “Kheima nationale de poésie populaire”, qui s’ouvre aujourd’hui pour trois jours de festivités culturelles placées sous le signe de la parole, du rythme et de la mémoire vivante.
Près d’une trentaine de poètes venus de différentes wilayas prendront part à cette manifestation qui rend hommage au Melhoun et aux traditions orales du Sahara. Ce genre poétique, enraciné dans la culture populaire, célèbre à la fois le quotidien, les héros locaux et les valeurs spirituelles d’une région où la renommée de la zaouia Belkebir dépasse largement les frontières du Touat.
Les organisateurs ont prévu un programme riche, mêlant déclamations poétiques, animations musicales et représentations folkloriques, destinées à valoriser l’ensemble du patrimoine immatériel saharien. Parmi les figures attendues figurent Abdelkader Ahmed Abid et plusieurs autres poètes reconnus, qui se succéderont à la tribune de la maison de la culture, Chahid Chibani Mohamed.
Dans la continuité de cet événement, un débat consacré au poète Djelloul Benyaiche se tiendra le 19 novembre, dans le même établissement. Les participants y aborderont la place du Melhoun dans la création contemporaine ainsi que les retombées de cette 13ᵉ édition.
Mais la fête culturelle à Adrar ne s’arrête pas là. La ville se prépare déjà à accueillir, du 1ᵉʳ au 7 décembre prochain, le très attendu Festival international du théâtre du Sahara. Des troupes venues de Tunisie, de Syrie, de Chine, du Liban, d’Oman et d’Allemagne investiront les scènes locales pour offrir au public un panorama varié de la création théâtrale mondiale.
Au programme de ce rendez-vous placé sous le slogan « Le théâtre pour tous », figurent notamment « Soltana », un monodrame issu du théâtre sahraoui, et une performance chorégraphique d’un ensemble sud-africain, promettant un croisement inédit entre les expressions artistiques du nord et du sud.
Entre poésie et théâtre, Adrar s’affirme plus que jamais comme un haut lieu du patrimoine vivant, où la parole, la musique et la scène continuent de tisser les liens d’une mémoire partagée.
