Rapport accablant sur les prisons israéliennes : 75 Palestiniens morts sous la torture
Par : Darine.N
Les forces d’occupation continuent de violer le cessez-le-feu et les engagements pris dans le cadre de l’accord de Charm El-Cheikh, en poursuivant leurs attaques meurtrières contre les civils de Gaza et en entravant l’acheminement des aides humanitaires.
Selon le ministère palestinien de la Santé, trois nouveaux martyrs ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, portant à 69 179 le nombre total de victimes depuis le début du génocide, tandis que 170 693 personnes ont été blessées.
Depuis le 11 octobre, date du dernier cessez-le-feu, 243 Palestiniens ont été tués et 622 blessés, selon le dernier bilan officiel.
Le ministère a également annoncé la réception, via le Comité international de la Croix-Rouge, de 15 nouvelles dépouilles de martyrs remises par l’occupation, portant à 315 le total des corps récupérés depuis le début de la guerre. Parmi eux, 91 ont été identifiés, tandis que 38 autres ont été inhumés au cimetière du Soldat inconnu.
Sur le terrain, les bombardements des forces d’occupation se poursuivent sans relâche. Des frappes sur Khan Younès ont provoqué la mort de deux Palestiniens, tandis que de puissantes explosions ont été signalées à Gaza à la suite de démolitions menées dans les zones orientales de l’enclave.
Un rapport médical international dénonce la torture dans les prisons de l’occupation
Un rapport publié par le British Medical Journal (BMJ) révèle des preuves accablantes de torture systématique contre les détenus palestiniens, impliquant la complicité de professionnels de santé de l’occupation.
Coécrit par plusieurs experts, dont la Dr Sara el-Solh et le professeur norvégien Mads Gilbert, le document recense de nombreux cas de violences physiques, psychologiques et sexuelles infligées à des prisonniers palestiniens, y compris des enfants.
« Au moins 75 Palestiniens sont morts ou ont été tués en détention depuis octobre 2023 », précise le rapport, citant des données des Nations unies et des témoignages d’anciens détenus.
Selon le BMJ, des médecins travaillant pour les forces d’occupation auraient reçu l’ordre de ne pas mentionner leurs noms sur les documents officiels, par crainte d’être accusés de crimes de guerre. Des lanceurs d’alerte ont également affirmé que certains soignants avaient participé à des actes de torture ou n’avaient rien fait pour les empêcher.
L’organisation Physicians for Human Rights – Israel dénonce également les violations éthiques liées au traitement des détenus de Gaza, notamment dans le centre de détention de Sde Teiman, où de nombreux abus auraient été commis.
Le rapport souligne enfin la destruction systématique des infrastructures médicales dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, avec plus de 1 700 professionnels de santé palestiniens tués ou détenus, et des centaines d’hôpitaux, cliniques et ambulances détruits par l’occupation.
Les auteurs du BMJ appellent les institutions médicales internationales à enquêter sur ces crimes et à exclure l’Association médicale israélienne si elle persiste à ne pas dénoncer l’implication du corps médical dans ces violations. Ils rappellent à ce titre les précédents de l’Afrique du Sud et de la Rhodésie durant l’apartheid.
