La diplomatie algérienne réaffirme le droit à l’autodétermination du Sahara occidental
New York – La diplomatie algérienne a une nouvelle fois marqué sa présence sur la scène internationale en défendant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et en rétablissant l’équilibre au sein du Conseil de sécurité des Nations unies face à des tentatives de politisation du dossier du Sahara occidental.
Sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune et du ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, l’Algérie est intervenue avec détermination pour recentrer le débat sur le droit fondamental du peuple sahraoui à décider librement de son avenir, conformément à la Charte des Nations Unies et au principe de décolonisation.
Selon des sources diplomatiques, l’Algérie a joué un rôle clé dans l’amendement de la résolution américaine initiale, qui aurait limité le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) à seulement trois mois. Une telle mesure aurait favorisé la proposition marocaine d’autonomie et compromis la tenue d’un référendum d’autodétermination.
Grâce à une diplomatie active et des consultations de haut niveau avec Washington, Paris et Moscou, l’Algérie a réussi à faire réintégrer dans la résolution de nouvelles dispositions confirmant le caractère international du conflit et le rôle central de la MINURSO, dont le mandat a été renouvelé pour un an.
La nouvelle résolution adoptée vendredi dernier consacre une approche visant une solution politique juste, durable et acceptable par les deux parties. Elle écarte ainsi l’idée d’une autonomie comme unique option, conformément aux propos de Massad Boulos, conseiller principal de l’ancien président américain Donald Trump pour les affaires arabes et africaines. Il a souligné que la résolution « ne donne aucune exclusivité au projet marocain d’autonomie » et laisse « la porte ouverte à d’autres initiatives et propositions des parties concernées », rappelant que le mandat initial de la MINURSO était l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination.
Boulos a également insisté sur le fait que « la seule voie pour résoudre le conflit est un accord direct entre le Maroc et le Front Polisario », saluant la position de ce dernier sur la résolution, qualifiée de « réaliste et équilibrée ». Il a précisé que les réserves de l’Algérie concernaient surtout le préambule du texte plutôt que son contenu.
Pour le ministre Ahmed Attaf, l’Algérie a permis de préserver « l’essence juridique et internationale de la question du Sahara occidental », empêchant ainsi une tentative de dilution du dossier dans une logique purement politique.
Selon les observateurs, les discussions au Conseil de sécurité ne se limitaient pas à un simple débat technique sur le mandat de la MINURSO, mais reflétaient une confrontation entre deux visions : celle cherchant à neutraliser la dimension décoloniale du conflit, et celle défendue par l’Algérie, qui insiste sur l’importance de l’autodétermination sous supervision internationale.
Avec la résolution 2797, le Conseil de sécurité a clairement réaffirmé qu’aucune solution au Sahara occidental ne peut se construire sans prendre en compte la volonté du peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front Polisario, invalidant ainsi les initiatives unilatérales visant à imposer l’autonomie proposée par Rabat.
