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Alger accueille les travaux annuels du Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF 2025)

Forum algéro-turc : vers des accords concrets pour dynamiser le marché du textile pour enfants

Alger – Le Forum algéro-turc de l’investissement et du commerce a réuni mardi à Alger des investisseurs et industriels turcs et algériens, avec pour objectif de stimuler le marché du textile, en particulier dans le secteur des vêtements pour enfants.

Organisé par le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), en partenariat avec l’Organisation turque WCI et la Chambre de commerce et d’industrie de Bursa, le forum a accueilli plus de 90 entreprises turques, venues présenter leur production et explorer des opportunités de partenariats, d’investissement et de transfert de savoir-faire.

Des entreprises turques à la recherche de partenariats locaux
« Le CAAID joue un rôle moteur dans la stimulation du marché algérien et œuvre à renforcer les liens entre entreprises étrangères et algériennes », a souligné son président, Amine Boutalbi, rappelant que les sociétés turques présentes, spécialisées dans l’industrie textile pour enfants, se distinguent par leur expertise et leur savoir-faire. « Elles sont venues avec des projets concrets, désireuses d’investir et de développer leurs activités en Algérie », a-t-il ajouté.

Selon Boutalbi, la première rencontre avec ces entreprises, il y a quatre mois, avait déjà permis d’identifier les opportunités d’investissement en Algérie, un marché qui importe près de 380 millions de dollars de produits textiles par an, témoignant du potentiel industriel du pays.

Une convention de coopération est annoncée entre la Chambre de commerce et d’industrie de Bursa et l’Association algérienne de l’industrie textile, ouvrant la voie à des partenariats concrets entre acteurs turcs et algériens.

Moderniser et dynamiser le secteur textile local
Pour Ismail Koç, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bursa pour le secteur textile, l’objectif est de créer une véritable passerelle entre investisseurs turcs et algériens afin de renforcer le secteur textile et du cuir en Algérie.

Du côté algérien, Belhadj Tebbakh, président de l’Union algérienne du textile et du cuir, a insisté sur la nécessité de moderniser les filières locales et améliorer la qualité des productions. La collaboration avec des partenaires étrangers, notamment turcs, constitue selon lui une opportunité stratégique pour transférer le savoir-faire, stimuler l’innovation et développer chaque étape de la chaîne textile, de la filature à la confection.

Tebbakh a exprimé l’espoir que ce type d’initiatives se traduise par la signature d’accords concrets, ouvrant de nouvelles perspectives pour les investisseurs et les acteurs locaux, et contribuant à propulser durablement le secteur textile algérien.Placée sous le thème « Adoption d’approches efficaces et ciblées pour des systèmes fiscaux équitables », cette rencontre réunit des experts et responsables fiscaux africains autour de questions cruciales pour le développement économique du continent.

La première journée, ouverte mardi, a été marquée par quatre sessions principales abordant divers aspects de la fiscalité, tels que la coopération fiscale internationale, les effets des transformations démographiques et numériques sur les systèmes fiscaux, les stratégies pour améliorer la conformité dans le secteur informel, ainsi que l’interaction de l’Afrique avec les mécanismes mondiaux de tarification du carbone pour soutenir le développement durable et la lutte contre le changement climatique.

Pour la deuxième journée, le programme prévoit une session matinale consacrée à « l’administration fiscale basée sur les données », qui met l’accent sur l’usage des technologies numériques pour améliorer l’efficacité des administrations fiscales et renforcer la conformité. Une autre session traitera de « la gestion des contraintes liées à l’échange de données », afin de renforcer la circulation d’informations tout en respectant la protection de la vie privée et les normes internationales en matière de sécurité des données. Des accords de coopération internationale seront également signés à cette occasion.

L’après-midi sera dédié à la session « Égalité des genres et systèmes fiscaux », qui explorera les moyens d’intégrer les disparités entre hommes et femmes dans les politiques fiscales, favorisant ainsi l’équité et une participation économique équilibrée.

Créé en novembre 2009, l’ATAF constitue un cadre de dialogue et de concertation visant à améliorer l’efficacité des administrations fiscales africaines et à soutenir la mobilisation des ressources nationales pour stimuler la croissance économique. L’Algérie est devenue le 43e membre de l’organisation, qui compte désormais 44 pays, renforçant ainsi sa capacité à lutter contre la fraude et l’évasion fiscales, à intensifier la mobilisation des recettes et à promouvoir une position africaine unifiée face aux enjeux fiscaux internationaux.

Les précédentes réunions annuelles de l’ATAF, dont le siège se situe en Afrique du Sud, s’étaient tenues à Kigali, au Rwanda, à la fin de l’année 2024.

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