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Le CODESA dénonce l’absence de mécanisme de surveillance des droits humains au Sahara occidental

Le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains (CODESA) a exprimé sa vive inquiétude face à l’absence persistante d’un mécanisme international indépendant de protection et de suivi des droits humains au Sahara occidental, dénonçant une « grave lacune » susceptible de compromettre tout processus politique ou négociation future.

Dans une déclaration publiée après l’adoption de la résolution 2797 (2025) du Conseil de sécurité des Nations Unies, le CODESA a regretté que le texte « ne fasse aucune mention explicite de la situation des droits humains » dans le territoire. L’organisation appelle à la mise en place de « mesures de confiance claires », considérées comme indispensables pour toute solution politique juste et durable, et insiste sur « l’importance d’un mécanisme indépendant des Nations Unies pour suivre la situation des droits humains et garantir le respect des libertés fondamentales du peuple sahraoui ».

Une contradiction avec le droit international

Le CODESA critique également la résolution 2797, qui proroge d’un an le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Selon l’organisation, la résolution « tente de promouvoir la proposition d’autonomie marocaine » tout en réaffirmant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, ce qu’elle considère comme « une contradiction fondamentale avec les règles du droit international ». La déclaration souligne que la majorité des États ayant voté pour la résolution l’ont fait « principalement pour proroger le mandat de la MINURSO, plutôt que pour son contenu » et que le texte « privilégie une option au détriment des propositions du Front Polisario ».

Appel au respect du droit à l’autodétermination

Le CODESA réaffirme que le peuple sahraoui doit pouvoir exercer pleinement son droit à l’autodétermination, et avertit que « toute tentative de préjuger de l’issue du processus constitue une déviation sans précédent dans l’histoire des Nations Unies ». L’organisation souligne que la gestion inéquitable du conflit pourrait menacer la stabilité de la région du Sahel et de l’Afrique du Nord.

Enfin, le CODESA appelle à un rôle actif de l’Union africaine et des pays voisins pour soutenir une solution juste et durable, plaidant pour « une coordination efficace entre l’ONU et l’UA afin de garantir un processus respectueux du droit international » et réaffirmant son soutien à toute voie pacifique garantissant le respect de la volonté du peuple sahraoui et de ses droits légitimes.

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