Le ministre britannique du Commerce appelle à une réforme urgente de l’OMC
En visite au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève, le ministre britannique du Commerce, Chris Bryant, a estimé, mardi, que l’organisation traverse un « moment existentiel » et qu’elle doit être profondément réformée pour continuer à jouer son rôle dans la régulation du commerce mondial.
« Vous n’aurez un commerce mondial libre et équitable, garant de la prospérité pour tous, que si vous disposez d’un ordre fondé sur des règles », a déclaré M. Bryant devant la presse, soulignant la nécessité d’une OMC « capable de fonctionner pleinement ».
Le ministre a rappelé que le système commercial international subissait déjà de fortes tensions protectionnistes avant même les relèvements de droits de douane décidés sous la présidence de Donald Trump aux États-Unis. Il a également fait écho aux inquiétudes exprimées récemment par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a averti que le système commercial multilatéral était « en danger ».
Présent à Genève pour la première revue de la politique commerciale du Royaume-Uni depuis sa sortie de l’Union européenne en 2020, Chris Bryant a affirmé la volonté de Londres de préserver la force et la légitimité de l’OMC. « Trois quarts du commerce mondial reposent encore sur les règles de l’OMC, et abandonner cela serait une terrible erreur », a-t-il insisté.
Le ministre britannique a enfin appelé à débloquer le mécanisme de règlement des différends de l’organisation, paralysé depuis décembre 2019 en raison du refus des États-Unis de nommer de nouveaux juges à son organe d’appel. Une réforme de ce dispositif, jugée prioritaire par de nombreux membres, apparaît selon lui essentielle pour restaurer la crédibilité et l’efficacité de l’OMC.
