L’anglais devient langue d’enseignement à l’École supérieure de la sécurité sociale
Le ministre du Travail, Abdelhak Saihi, a ordonné l’adoption de l’anglais comme langue d’enseignement à l’École supérieure de la sécurité sociale, en remplacement du français.
Lors d’une visite de contrôle à l’école de Ben Aknoun à Alger, pour s’informer sur ses activités et ses programmes de formation, le ministre a insisté pour que les mémoires de fin d’études puissent désormais être rédigés en anglais. Il a critiqué les responsables de l’école pour avoir négligé l’histoire de l’Algérie dans la formation et a souligné la nécessité d’intégrer des modules spécifiques sur ce sujet, tout en enrichissant les programmes pour mettre en avant toutes les connaissances liées au service public, basé, selon lui, sur deux principes : servir l’État et le citoyen.
Le ministre a également indiqué que l’administration de l’école avait omis certains points qui méritaient une attention plus grande. Bien qu’il ait salué certains points forts, il a précisé que ces lacunes seraient corrigées dans le cadre des différents ateliers que le secteur ouvrira pour réévaluer les priorités.
S’adressant au directeur de l’école, le ministre a déclaré : « Je ne partage pas votre avis selon lequel la formation et l’ouverture sur l’Afrique doivent se faire en français plutôt qu’en anglais, même si l’Organisation internationale du Travail privilégie le français. » Il a insisté sur le fait que l’Algérie dispose de talents internationaux dans ce domaine et a ajouté : « Nous ne sommes pas contre le français, mais l’anglais domine désormais toutes les disciplines. »
Enfin, le ministre a rappelé que certains tentent d’effacer l’histoire de l’Algérie ou d’ignorer la brutalité de la colonisation, citant l’exemple de 1831, lorsque 147 écoles existaient à Alger pour enseigner diverses disciplines, mais qu’il n’en restait plus que trois en 1838, un effacement délibéré de l’identité algérienne par le colonisateur.
