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Marwan Barghouti, l’homme d’unité pressenti pour conduire la transition palestinienne

Dans une avancée majeure vers la réconciliation nationale, les principales factions palestiniennes se sont retrouvées au Caire les 23 et 24 octobre, marquant la première rencontre d’envergure depuis l’accord de Charm el-Cheikh. Ces discussions ont abouti à un consensus historique : l’instauration d’un cessez-le-feu durable à Ghaza et la création d’une commission provisoire d’indépendante chargée d’administrer l’enclave.

Composée de technocrates palestiniens issus de Ghaza, cette instance aura pour mission d’assurer la gestion quotidienne et la relance des services essentiels, en coordination avec les pays arabes et les institutions internationales. Son objectif central : garantir une reconstruction sous contrôle palestinien, à l’abri de toute tutelle étrangère. « Ghaza aux Palestiniens et à eux seuls », ont martelé les délégués du Fatah, du Hamas et des autres formations, affirmant leur volonté de préserver la souveraineté nationale face aux pressions extérieures.

Les participants ont également réaffirmé le rôle central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), reconnue comme l’unique représentant légitime du peuple palestinien. Une réunion urgente sera convoquée pour réactiver ses institutions et y intégrer l’ensemble des forces politiques, dans le cadre d’une stratégie nationale unifiée. Les résolutions adoptées incluent le retrait complet des forces d’occupation, la levée du blocus, la réouverture du point de passage de Rafah et la mise en place d’un dispositif international limité à la surveillance du cessez-le-feu.

Au cœur de ce nouvel élan d’unité, un nom s’impose : celui de Marwan Barghouti. Emprisonné depuis 2002 et considéré comme le « Mandela palestinien », le leader du Fatah, aujourd’hui âgé de 66 ans, apparaît comme la figure capable de réconcilier les camps rivaux. Son immense popularité – plus de 60 % d’opinions favorables selon les récents sondages – et sa stature de résistant en font le candidat naturel pour présider la future commission de transition.

Le Hamas a d’ailleurs fait de sa libération une condition préalable au cessez-le-feu. Soutenue par de nombreuses voix internationales, cette revendication gagne en intensité. Le président américain Donald Trump, porteur d’un plan de paix en vingt points, a évoqué Barghouti comme « la clé de la stabilité palestinienne » lors d’un entretien au Time le 15 octobre, publié le 23. « Je vais prendre une décision sur sa libération », a-t-il déclaré, tout en accusant Benjamin Netanyahu d’avoir bloqué les échanges de prisonniers du 13 octobre.

Fadwa Barghouti, son épouse, a lancé un appel solennel à Washington : « Un partenaire sincère pour la paix vous attend. Libérez Marwan. » L’écho de cette demande a retenti jusqu’aux Nations unies et lors de la Conférence Nelson Mandela 2025, où plusieurs dirigeants ont salué en lui un symbole de réconciliation.

Alors que la perspective d’une décision américaine d’ici à la fin de l’année se précise, la libération de Marwan Barghouti pourrait bien ouvrir une nouvelle ère pour la Palestine – celle d’un leadership unifié, légitime et résolument tourné vers la souveraineté.

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