Études et mobilité : l’Union européenne veut ouvrir le programme Erasmus+ aux étudiants algériens
Par : Darine.N
L’Union européenne envisage d’étendre son programme Erasmus+ aux pays du Sud de la Méditerranée, dont l’Algérie, dans le cadre du nouveau « Pacte pour la Méditerranée », présenté le 16 octobre par le bureau de Kaja Kallas, Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Cette initiative vise à créer un environnement euro-méditerranéen plus intégré et inclusif, en renforçant la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur.
Un dialogue euro-méditerranéen renforcé
Le pacte, dévoilé le 17 octobre, repose sur deux axes principaux :
- un dialogue politique de haut niveau autour de l’éducation, de la recherche et de la jeunesse ;
- et l’extension du programme Erasmus+ aux partenaires non européens du bassin méditerranéen.
Erasmus+ est le principal programme de l’Union européenne destiné à soutenir l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport en Europe et au-delà. Il s’agit du mécanisme le plus reconnu pour la mobilité internationale et la coopération universitaire.
L’UE cible les pays du Maghreb et du Moyen-Orient
Dix pays sont concernés par cette nouvelle initiative : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, Israël, la Palestine, le Liban, la Libye et la Syrie.
L’objectif est de renforcer les échanges universitaires et le développement des compétences dans la région, notamment grâce à la création de nouvelles plateformes de coopération.
Des mesures concrètes annoncées
L’Union européenne prévoit plusieurs mesures clés :
- Faciliter la mobilité des étudiants et du personnel académique via Erasmus+ ;
- Encourager la mobilité des chercheurs à travers les actions Marie Skłodowska-Curie, inscrites dans le programme Horizon Europe ;
- Créer une Université méditerranéenne dotée de campus régionaux, proposant des diplômes conjoints, des écoles d’été et des programmes de microcertification.
Partenariats de talents et visas simplifiés
L’Union européenne souhaite également intensifier les partenariats de talents avec les pays du Maghreb, notamment l’Algérie, le Maroc, l’Égypte et la Tunisie, tout en simplifiant la délivrance des visas étudiants.
Dubravka Šuica, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Démocratie et de la Démographie, a déclaré vouloir « connecter les jeunes et encourager la mobilité académique entre les deux rives de la Méditerranée ».
Cette déclaration intervient quelques jours après la polémique en France liée à l’octroi de 8 351 visas à des étudiants algériens, annoncé par l’ambassade de France à Alger.
