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Mila : Le wali fustige les graves défaillances à l’EPH Les Frères Bentobal

Par : Abdelouaheb.F

La visite de travail effectuée ce samedi par le wali de Mila, Mustapha Koreiche, à l’Établissement Public Hospitalier (EPH) Les Frères Bentobal, a viré à une véritable descente aux enfers. Ce qui devait être une inspection de routine s’est transformé en un constat accablant de défaillances multiples, révélant une situation alarmante dans un établissement censé assurer des soins de qualité aux citoyens. Dès son arrivée, le wali a été frappé par l’absence du directeur de l’hôpital, un manquement jugé inacceptable par le représentant de l’État. Ce premier signe d’irresponsabilité a donné le ton d’une visite marquée par la colère et la consternation. À mesure qu’il avançait dans les pavillons, le wali a découvert une série de dysfonctionnements qui traduisent une gestion chaotique et un profond mépris pour la dignité humaine. Dans les couloirs bondés et mal entretenus, des patients attendent des heures, parfois des jours, pour des soins élémentaires. Un citoyen, visiblement épuisé et indigné, a interpellé le wali pour dénoncer le traitement inhumain réservé à sa femme, atteinte d’un cancer, au service de radiologie. « On nous a méprisés et maltraités ! », a-t-il lancé, en présence du wali, en pointant du doigt le premier responsable du secteur de la santé. Son témoignage illustre le profond désarroi des malades et de leurs familles face à une administration défaillante et déconnectée de la réalité. La visite s’est poursuivie dans une atmosphère lourde. À chaque service, le wali a relevé des manquements graves : absence de traçabilité sur la provenance des viandes servies aux patients, ambulances hors service, matériel défectueux, et un manque flagrant d’hygiène, lors de sa visite effectuée à l’EPH Les Frères Maghlaoua. Le constat le plus choquant demeure celui d’un patient hospitalisé dans un pavillon réservé aux femmes, un incident révélateur d’un désordre institutionnel sans précédent. Ces découvertes ont suscité la colère du wali, qui n’a pas caché son indignation face à un système hospitalier à bout de souffle. « Ce n’est pas seulement une question de moyens, mais de conscience et de responsabilité », aurait-il déclaré, rappelant que la santé publique doit être un domaine exemplaire, où la rigueur et le respect des malades sont non négociables. L’EPH Les Frères Bentobal, jadis considéré comme une référence régionale, semble aujourd’hui sombrer dans l’abandon et la négligence administrative. Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’elle survient dans un contexte avec lequel les citoyens, déjà éprouvés par les difficultés économiques, réclament un minimum de dignité dans les soins. Cette visite aura au moins permis de mettre en lumière les dysfonctionnements d’un établissement en crise et de rappeler l’urgence d’une réforme en profondeur. Le wali a promis des mesures fermes, appelant les responsables du secteur à rendre des comptes et à rétablir un fonctionnement normal dans les plus brefs délais. Au-delà du scandale, cette affaire soulève une question cruciale : comment un hôpital public, censé être un lieu de soin et de réconfort, a-t-il pu devenir un symbole de désordre et d’indifférence ? À Mila, comme ailleurs, la santé publique mérite mieux qu’un constat d’échec. C’est toute une chaîne de responsabilité qui doit désormais être revue, pour que la confiance des citoyens envers leurs institutions de santé puisse être restaurée.

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