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Nouveaux bombardements sur Ghaza : la trêve en péril, les civils paient le prix fort

Ghaza, 20 octobre 2025 — La bande de Ghaza a de nouveau été secouée par une série de bombardements meurtriers, remettant en cause la fragile trêve conclue ce mois-ci sous médiation américaine. En l’espace de 24 heures, au moins 33 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans des frappes menées par l’armée israélienne, officiellement en riposte à des tirs antichars présumés à Rafah.

Ces attaques interviennent malgré le cessez-le-feu négocié le 9 octobre à Charm el-Cheikh. Depuis son entrée en vigueur, 46 civils palestiniens ont déjà perdu la vie, victimes de violations attribuées à l’armée israélienne. Sur le terrain, la peur gagne du terrain : Khan Younis se vide de ses habitants, les marchés de Nuseirat ferment dans la panique, et les hôpitaux sont submergés.

Des hôpitaux débordés, des familles en fuite

Selon les autorités médicales locales, les victimes ont été réparties entre les hôpitaux Al-Shifa, Al-Awda, Al-Aqsa et Nasser. Dans plusieurs quartiers de Ghaza, les scènes de chaos rappellent les heures les plus sombres du conflit.

Pendant ce temps, l’armée israélienne justifie ses actions par la présence d’éléments armés, mais le Hamas dément toute implication directe dans les affrontements récents. Le mouvement affirme avoir perdu contact avec plusieurs groupes armés depuis mars, et accuse Israël de saboter volontairement le cessez-le-feu.

Rafah : un point de passage vital toujours fermé

Le point de passage de Rafah, entre l’Égypte et Ghaza, devait rouvrir hier pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Mais Tel-Aviv a annoncé sa fermeture « jusqu’à nouvel ordre », conditionnant toute reprise à un « respect » de l’accord par le Hamas. Une condition dénoncée par les observateurs, alors que l’État hébreu continue lui-même de restreindre l’entrée de matériel humanitaire et de secours spécialisés, y compris pour retrouver les corps ensevelis sous les ruines.

Le Hamas réitère son engagement

Face aux accusations, le Hamas affirme s’être « pleinement engagé » à respecter les termes de l’accord signé début octobre. Dans un communiqué, il déclare avoir « agi avec sérieux et sincérité pour appliquer l’accord dans sa lettre et dans son esprit », insistant sur son objectif d’« atténuer les souffrances de la population ».

Une délégation du mouvement, conduite par Khalil al-Hayya, est actuellement au Caire pour tenter de sauver l’accord sous la supervision des médiateurs régionaux. Mais les perspectives restent incertaines.

Une trêve en sursis

La communauté internationale reste largement silencieuse face à l’escalade. Tandis que le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, continue d’imposer des « lignes rouges » sur le terrain, les médiateurs peinent à faire appliquer les termes de la trêve : cessation des hostilités, retrait militaire, ouverture des points de passage et justice pour les victimes.

Malgré les appels répétés à la paix, Ghaza demeure une enclave assiégée, prise en étau entre blocus humanitaire, raids militaires et espoirs déçus.

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