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Appels à la reprise des hostilités à Gaza : Netanyahou menace et la tension monte

Dans un climat de tensions exacerbées, plusieurs ministres israéliens, connus pour leurs positions radicales, ont appelé à la reprise immédiate de la guerre contre la bande de Gaza, dénonçant un prétendu non-respect par le Hamas du cessez-le-feu. Ce revirement s’inscrit dans une série de déclarations alarmantes, notamment celle du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui semble désormais remettre en question la fin officielle du conflit.

Dans une interview accordée à la chaîne 14 israélienne, Netanyahou a affirmé que « la guerre à Gaza ne prendra fin qu’après la phase deux de l’accord, qui prévoit le désarmement du Hamas et la transformation du secteur en zone démilitarisée ». Il a souligné que son gouvernement rejetait toute solution qui ne conduirait pas à « l’élimination complète des capacités militaires du Hamas ».

Parallèlement, des échanges de tirs ont été rapportés au sud de Gaza, près de Rafah, où l’aviation israélienne a mené des frappes suite à des affrontements avec ce que l’armée qualifie de groupes armés. Cette escalade a conduit le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, à demander au Premier ministre de donner l’ordre d’une reprise totale des hostilités dans la région. Selon lui, « l’erreur serait de croire que le Hamas abandonnera le combat ou respectera l’accord, ce qui représente un danger pour la sécurité d’Israël ».

Le leader du parti « Israël Beiteinu », Avigdor Lieberman, a de son côté insisté sur le recours à la force, déclarant que « la seule langue comprise au Moyen-Orient est celle de la puissance », et accusant le Hamas de dépasser les limites « parce que certains le lui permettent ».

Du côté militaire, des responsables israéliens affirment que le Hamas aurait mené plusieurs attaques contre les forces israéliennes « au-delà de la ligne jaune », violant ainsi le cessez-le-feu. La ministre des Transports, Miri Regev, a menacé de « reprendre les combats si le Hamas ne désarme pas après la restitution de tous les corps détenus ».

Sur la scène internationale, le président américain Donald Trump a récemment durci le ton, laissant entendre qu’Israël pourrait relancer les opérations militaires à Gaza si le Hamas ne respectait pas le cessez-le-feu. Ces déclarations ont ravivé les craintes d’un nouveau cycle de violence et d’une possible nouvelle offensive meurtrière dans la bande de Gaza.

Le département d’État américain a par ailleurs indiqué qu’il avait informé les pays garants de l’accord de rapports crédibles faisant état d’une violation imminente du cessez-le-feu par le Hamas à l’encontre des civils gazaouis. Selon Washington, une telle attaque « constituerait une violation grave de l’accord et compromettrait les progrès réalisés grâce aux efforts de médiation ». Le gouvernement américain a averti qu’il prendrait « les mesures nécessaires pour protéger les habitants de Gaza et maintenir le cessez-le-feu ».

De son côté, le Hamas a fermement démenti ces accusations, les qualifiant de « mensonges » alignés sur la propagande israélienne visant à justifier la poursuite de son « agression et de ses crimes contre le peuple palestinien ». Le mouvement palestinien a aussi dénoncé « le rôle des autorités israéliennes dans la formation, l’armement et le financement de groupes criminels responsables de violences, d’enlèvements, de pillages d’aides humanitaires et d’attaques contre les civils ».

Cette situation volatile reflète les profondes divisions et la fragilité persistante du cessez-le-feu, alors que la communauté internationale redoute un retour imminent à la violence.

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