Ibrahim Boughali plaide pour une finance islamique comme pilier d’un modèle économique éthique et solidaire
Le président de l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boughali, a affirmé ce mardi que la finance islamique incarne une vision globale d’une économie fondée sur la justice, la solidarité et la responsabilité. Il a souligné qu’elle ne représente pas simplement une alternative technique au système bancaire conventionnel, mais plutôt une expression d’une connexion harmonieuse entre l’activité économique et les valeurs humaines propres à la société algérienne.
S’exprimant lors de l’ouverture d’une journée d’étude consacrée à la finance islamique en Algérie, placée sous le thème « La finance islamique en Algérie : perspectives et défis », Boughali a mis en avant la volonté de l’État de diversifier les instruments de financement et de promouvoir l’inclusion financière d’une manière conforme aux attentes des citoyens, tout en intégrant une dimension humaine dans les transactions économiques.
Il a insisté sur l’urgence de renforcer les fondements de la finance islamique, qui offre des solutions de financement compatibles avec les principes de la charia et adaptées aux exigences du développement moderne. Selon lui, ce système contribue à capter les liquidités non exploitées par les investisseurs réticents à l’égard de la banque traditionnelle et soutient l’investissement productif dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie, le tourisme et les services.
Ibrahim Boughali a également appelé à l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire souple et cohérent, à la formation de compétences spécialisées en jurisprudence financière et en gestion des risques, ainsi qu’à la sensibilisation du public aux avantages de la finance islamique. Il a souligné l’importance de développer des produits financiers modernes en phase avec la transition numérique, capables de renforcer la compétitivité à l’échelle nationale et internationale.
Il a conclu en affirmant que le succès de l’expérience algérienne en matière de finance islamique dépend de la synergie entre l’État, les institutions financières, les chercheurs, les experts et les investisseurs. Le véritable enjeu, selon lui, est d’en faire un levier stratégique au service de l’économie nationale, de renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions financières, et de réaffirmer le rôle de la religion dans l’orientation de l’activité économique.
