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Des pétitionnaires demandent la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc

Par la rédaction

Devant la 4ᵉ Commission de l’Assemblée générale des Nations unies, chargée de la décolonisation, la représentante de l’Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique (AARASD) et de la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis (LPPS), Mélissa Mankai, a exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines.

Dans son intervention, Mme Mankai a dénoncé l’existence de 34 prisonniers politiques sahraouis actuellement incarcérés, parmi lesquels figurent deux militants arrêtés récemment pour avoir protesté pacifiquement en faveur de la libération de leurs codétenus, notamment du groupe Gdeim Izik.


Violations systématiques des droits fondamentaux

La pétitionnaire a pointé du doigt les violations constantes des droits humains subies par ces prisonniers :

  • Procès inéquitables
  • Détentions arbitraires
  • Mauvais traitements et torture
  • Refus d’accès aux soins médicaux
  • Non-respect des standards minimaux de détention

Les familles ne sont pas épargnées non plus, subissant représailles, interdictions de visite, coupures de contact et parfois pertes d’emploi en raison de leur lien avec les détenus.


Des mécanismes onusiens déjà saisis

Mme Mankai a rappelé que plusieurs organes des Nations unies ont été alertés sur ces violations :

  • En 2017 et 2023, le Groupe de travail sur la détention arbitraire a exprimé de vives préoccupations sur le sort des 18 membres du groupe Gdeim Izik.
  • Depuis 2014, le Comité contre la torture de l’ONU a rendu cinq décisions confirmant la nature systématique de la torture infligée aux détenus sahraouis et a appelé à :
    • Des enquêtes impartiales
    • Une indemnisation équitable
    • L’accès aux soins médicaux
    • La fin des représailles contre les détenus et leurs familles

Malgré ces décisions, aucune n’a été mise en œuvre par les autorités marocaines, a-t-elle regretté.


Appel à l’action internationale

Face à l’inaction persistante de Rabat, l’AARASD et la LPPS recommandent que la 4ᵉ Commission :

  • Invite les États membres de l’ONU et les parties à la Convention contre la torture à examiner la conformité du Maroc aux décisions du Comité.
  • Exige la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, conformément aux recommandations onusiennes et aux appels lancés par les organisations internationales de défense des droits humains.

Ce nouvel appel lancé depuis la tribune des Nations unies ravive la pression sur le Maroc, régulièrement interpellé par la communauté internationale au sujet de ses pratiques au Sahara occidental.

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