NAPEC 2025 : Trois visions pour bâtir un mix énergétique durable et compétitif
À l’occasion du salon NAPEC 2025, les principaux acteurs de l’énergie en Algérie ont présenté, ce lundi, des orientations stratégiques ambitieuses pour répondre aux défis d’une transition énergétique équilibrée. Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, le président de l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Samir Bekhti, et le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Amine Remini, ont chacun exposé leur vision d’un avenir énergétique propre, sûr et durable.
Sonatrach mise sur l’innovation pour sécuriser l’avenir énergétique
Pour Rachid Hachichi, le débat énergétique ne se limite plus à des considérations économiques, mais s’élargit désormais à l’impératif d’une énergie respectueuse de l’environnement. Il affirme que l’Algérie devra s’appuyer sur les nouvelles technologies – dématérialisation, intelligence artificielle, capture du carbone – pour préserver ses ressources tout en modernisant son secteur énergétique. La lutte contre les émissions de méthane devient ainsi une priorité stratégique pour Sonatrach, en ligne avec les engagements climatiques nationaux et internationaux.
Hachichi rappelle également le rôle central du gaz naturel, qualifié de « carburant de transition idéal », pour intégrer progressivement les énergies renouvelables dans le mix énergétique algérien. Ce positionnement s’accompagne d’une ouverture vers l’international, notamment à travers le protocole d’accord sur l’hydrogène vert signé avec Sonelgaz et des partenaires européens, dans le cadre du projet SoutH2. Objectif : faire de l’Algérie une plateforme régionale de sécurité énergétique pour l’Europe.
ALNAFT : capitaliser sur le potentiel national et attirer les investissements
Samir Bekhti met en lumière l’ampleur du potentiel énergétique algérien, notamment en matière de gaz naturel, qu’il qualifie de ressource fiable, accessible et adaptée à la croissance de la demande mondiale, stimulée par la numérisation et le développement de l’intelligence artificielle.
Pour répondre à cette demande, Bekhti plaide pour une meilleure valorisation du mix énergétique national, fondée sur l’innovation, l’efficacité et la coopération internationale. Il annonce à ce titre le lancement, début 2026, d’une nouvelle campagne d’appels d’offres, destinée à dynamiser l’exploration et à renforcer la confiance des investisseurs étrangers, séduits par un cadre réglementaire stable et des perspectives prometteuses en matière de rentabilité et de durabilité.
ARH : stabilité réglementaire et modernisation numérique au cœur de la stratégie
De son côté, Amine Remini insiste sur la nécessité de garantir un environnement stable pour sécuriser les investissements et positionner l’Algérie comme un pôle énergétique régional. L’Autorité de régulation des hydrocarbures s’engage à assurer transparence et confiance, des éléments essentiels pour établir des partenariats solides et durables.
Remini souligne également la transformation en cours dans le secteur, portée par la digitalisation, le développement des compétences et le renforcement du lien entre les institutions et les opérateurs. Cette dynamique vise à accompagner les mutations du marché mondial tout en consolidant la résilience du secteur énergétique algérien.
Une ambition commune pour la transition énergétique
À travers leurs interventions convergentes, les trois dirigeants ont affirmé leur volonté commune de faire du NAPEC 2025 un espace stratégique d’échanges, de coopération et d’innovation. Cette édition s’inscrit pleinement dans l’ambition de réussir une transition énergétique maîtrisée, au service du développement durable de l’Algérie et de sa contribution à la sécurité énergétique mondiale.
