Flottille pour Gaza : « Ils nous ont frappés »… De retour, des Espagnols racontent avoir été maltraités par Israël
Des militants espagnols, qui étaient à bord de la flottille d’aide à Gaza interceptée par Israël, ont affirmé avoir été maltraités et humiliés pendant leur détention
n premier groupe de vingt et un Espagnols parmi les quarante-neuf à bord de la flottille d’aide à Gaza interceptée cette semaine par Israël a atterri dimanche à l’aéroport de Madrid, où ils ont affirmé avoir été maltraités et humiliés pendant leur détention.
« Les mauvais traitements physiques et psychologiques ont été répétés pendant tous ces jours. Ils nous ont frappés, traînés par terre. Ils nous ont bandé les yeux. Ils nous ont ligoté les pieds et les mains », a déclaré aux journalistes Rafael Borrego, l’un des membres de la flottille, à propos de la détention en Israël.
Un accord conclu pour que les ressortissants espagnols rentrent
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait annoncé dans la matinée qu’un accord avait été conclu avec Israël pour qu’un premier groupe de 21 militants espagnols puisse rentrer par avion.Ils ont tous accepté de signer un document dans lequel ils reconnaissent être entrés illégalement en Israël, a indiqué José Manuel Albares. Les 28 autres ont pour l’instant refusé de le faire et devraient donc rester en détention plus longtemps, a expliqué le député européen et avocat Jaume Asens à la télévision publique.
De même, les quatre militants portugais qui ont participé à la flottille devaient arriver à Lisbonne dimanche soir, a indiqué le ministère portugais des Affaires étrangères.
« Le groupe des 28 membres espagnols de la flottille qui restent détenus en Israël quittera Israël, » a déclaré José Manuel Albares lundi sur Catalunya Radio, sans donner plus de détails. « Nous travaillons pour qu’ils arrivent tous en Espagne dès que possible », a-t-il ajouté. « Selon les prévisions, aujourd’hui [lundi], il n’y aura plus aucun Espagnol en prison en Israël », a déclaré José Manuel Albares. Des dizaines d’autres militants de diverses nationalités, dont la militante suédoise Greta Thunberg, devaient également quitter Israël lundi.
Des centaines de militants dans la flottille
La flottille Global Sumud est partie de Barcelone au début du mois de septembre avec pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, et de livrer de l’aide humanitaire au territoire palestinien. Mais elle a été interceptée cette semaine par la marine israélienne.
Parmi les membres de la flottille, composée de militants de tous pays, à l’instar de la Suédoise Greta Thunberg ainsi que de différentes personnalités politiques, figure notamment l’ancienne maire de Barcelone, Ada Colau, qui est rentrée dimanche soir dans la capitale catalane.
Des centaines de militants à bord de ces bateaux ont été arrêtées par les forces israéliennes et attendent d’être expulsés. Parmi eux, 137 militants de treize pays se sont envolés samedi pour Istanbul. L’Espagne est l’une des voix les plus critiques en Europe contre l’offensive militaire d’Israël à Gaza, lancée en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas.
