silosActualités Economie 

Raccordement des silos de l’OAIC au réseau ferroviaire : un projet stratégique en marche

L’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) poursuit activement la mise en œuvre du programme national de raccordement des silos en béton de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) au réseau ferroviaire national, sous la tutelle du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base.

Selon Abdelkader Mazzar, directeur de la communication de l’ANESRIF, ce projet, qui prévoit l’intégration de sept silos au réseau, a déjà franchi des étapes importantes. Trois d’entre eux — Bouchegouf (Guelma), El Khroub (Constantine) et Bazoul (Jijel) — sont désormais opérationnels. À cela s’ajoute la mise en service du silo de Sidi Belkheir à Oued Tlelat (Oran), raccordé sur une distance de deux kilomètres, tandis que les travaux à Aïn Talout (Tlemcen) sont en phase avancée. En parallèle, les chantiers se poursuivent à Hamr El-Aïn (Tipaza) et Tlaghma (Mila).

Vers un transport plus durable et compétitif

Ce programme s’inscrit dans une vision nationale de modernisation du réseau ferroviaire et d’amélioration des infrastructures logistiques, avec pour objectif d’optimiser la distribution des céréales. En transférant une partie du transport actuellement assuré par camions poids lourds vers le rail, il contribuera à désengorger les routes, à réduire les coûts et à renforcer la sécurité alimentaire. « Ce n’est pas uniquement une opération technique de raccordement, mais un investissement stratégique qui vise à faire évoluer en profondeur le système national de transport et de stockage des céréales », a souligné M. Mazzar.

Une extension nationale en préparation

Par ailleurs, l’ANESRIF prépare un programme complémentaire visant le raccordement de seize autres silos, répartis entre seize wilayas, dont Béchar, Aïn Defla, Souk Ahras, M’sila, Relizane, Annaba, Mascara, Biskra, Tizi Ouzou et Blida. Cette extension permettra une couverture plus homogène des grands centres de stockage et renforcera l’intégration entre pôles agricoles, structures de stockage et réseaux de distribution.

À terme, ce projet devrait non seulement fluidifier l’approvisionnement en céréales mais aussi accroître la rentabilité du réseau ferroviaire par une utilisation plus intensive pour le transport de matières premières. Il représente ainsi un levier clé pour améliorer la compétitivité de l’économie nationale et accompagner les ambitions du pays en matière de développement durable.

Articles relatifs

Leave a Comment