Terres agricoles dans le Sud : le ministre de l’Agriculture à l’écoute des investisseurs
Le ministre de l’Agriculture, Yacine Oualid, a présidé une rencontre nationale avec les investisseurs bénéficiaires de terres agricoles dans les wilayas du Sud, en présence de cadres centraux du ministère et des représentants des offices concernés. Cette réunion, placée sous le signe du dialogue, visait à recenser les principales difficultés rencontrées sur le terrain et à proposer des solutions concrètes pour accélérer la mise en œuvre des projets agricoles.
Organisée autour des bénéficiaires du dispositif de l’Office de développement des cultures industrielles en terres sahariennes et de l’Office national des terres, la rencontre a permis un échange direct entre les investisseurs et les pouvoirs publics. Selon un communiqué du ministère, il s’agissait d’un « espace de dialogue franc et transparent », où les opérateurs ont pu exposer leurs préoccupations et exprimer leurs attentes.
Les participants ont réaffirmé leur engagement à contribuer activement à la souveraineté alimentaire du pays, tout en appelant à la levée des entraves qui freinent la concrétisation de leurs investissements.
Principaux obstacles identifiés
Plusieurs préoccupations ont été soulevées par les investisseurs, notamment le raccordement des périmètres agricoles aux réseaux d’électricité et de télécommunications, l’ouverture de pistes d’accès, le manque d’équipements agricoles adaptés aux conditions sahariennes, ou encore l’insuffisance des mécanismes de soutien.
D’autres revendications ont porté sur la régularisation foncière, l’accès au financement bancaire, l’obtention d’autorisations de forage, la cartographie des risques agricoles, et la nécessité de numériser les procédures administratives afin d’en simplifier l’accès.
Les participants ont également appelé à un rôle renforcé des autorités locales dans l’accompagnement technique et administratif des projets.
Réponses et engagements du ministère
En réponse à ces doléances, le ministre Yacine Oualid a assuré que toutes les problématiques soulevées feront l’objet d’un suivi à plusieurs niveaux. Il a évoqué des échanges à venir avec les autorités locales et une coordination renforcée avec les ministères concernés pour résoudre les blocages identifiés.
Il a également annoncé l’intégration d’un programme spécifique dans le projet de loi de finances 2026, visant à raccorder les exploitations agricoles et les pôles stratégiques aux infrastructures de base (électricité, routes, télécommunications). Par ailleurs, des rencontres périodiques seront instituées pour évaluer l’évolution des projets et assurer un accompagnement continu des investisseurs.
Cette démarche s’inscrit dans la stratégie nationale de valorisation des terres sahariennes et de promotion de l’agriculture comme moteur de diversification économique et de sécurité alimentaire.