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Tebboune défend une diplomatie active et un dialogue politique inclusif

Lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, tenue vendredi soir, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est longuement revenu sur les questions liées à la diplomatie, au dialogue politique et à la réforme du système partisan. Il a répondu en détail, et avec un ton didactique, aux interrogations des journalistes.

Sur le plan diplomatique, le chef de l’État a salué les performances de la diplomatie algérienne, qualifiée de « performante et respectée ». Il a attribué cette réussite à l’expérience et au réseau d’influence du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, évoquant notamment son « carnet d’adresses » comme un atout majeur.

Tebboune a également annoncé avoir signé un décret présidentiel attribuant l’Ordre du Mérite national à Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies. Ce dernier sera officiellement décoré à New York. Le président a tenu à souligner l’importance du travail accompli par Bendjama, en particulier pour la défense des causes palestinienne et sahraouie au sein des instances internationales.

Abordant la question politique intérieure, le président a réaffirmé son attachement au dialogue politique inclusif. Selon lui, aucune formation ne doit être marginalisée : « Aucune formation politique ne restera en orbite », a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que la diversité des opinions est une richesse à préserver, évoquant les différents courants qui s’expriment dans le débat public : partisans du système présidentiel, défenseurs d’un passage au régime parlementaire, promoteurs d’une gestion directe ou encore ceux plaidant pour une instance consultative.

Le président a appelé à un dialogue ouvert, qu’il soit institutionnel ou populaire. « Toutes ces idées méritent d’être entendues. Je ne suis opposé à aucune », a-t-il affirmé. Il a rappelé que l’Algérie a une grande expérience du dialogue politique et que celui-ci doit servir à bâtir un consensus national.

Concernant la réforme du cadre juridique des partis, Tebboune a précisé que le projet de loi relatif à leur organisation est toujours en cours d’élaboration. Il a reconnu que son adoption, initialement envisagée avant la fin de l’année 2025, n’a pas encore eu lieu, faute de participation active des formations politiques. Le texte visera, selon lui, à clarifier les modalités de création des partis, leurs responsabilités, ainsi que leur relation avec l’État. L’objectif est de parvenir à une formule politique commune capable de rassembler une vingtaine de courants autour d’une vision unifiée.

Interrogé sur un éventuel verrouillage de l’espace médiatique, le président a rejeté cette idée. Il a affirmé que l’accès aux médias publics est ouvert à tous, tout en précisant que c’est à la direction de ces médias d’évaluer l’intérêt éditorial des interventions des acteurs politiques.

En conclusion, Tebboune a insisté sur la nécessité d’un dialogue structuré, encadré par des règles claires, afin de construire une République démocratique solide. « La démocratie ne peut se confondre avec le désordre », a-t-il prévenu, soulignant que la stabilité politique et sécuritaire reste une priorité absolue dans le contexte actuel.

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