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Aéroport d’Alger : 20 milliards de centimes de pertes mensuelles aux parkings, des mesures fermes annoncées

Le PDG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), Mokhtar Mediouni, a révélé un chiffre alarmant : les parkings de l’aéroport d’Alger enregistrent un manque à gagner estimé à 20 milliards de centimes par mois, soit 240 milliards de centimes par an. Une perte colossale, essentiellement due à des défaillances internes dans la gestion des caisses et du système de contrôle des paiements.

Ce déficit, lié notamment aux « tickets non perçus » – des passages enregistrés sans paiement effectif — met en lumière des pratiques de fraude ou de négligence au sein même du personnel. Le PDG a confirmé que certains employés ont été identifiés pour avoir violé les procédures, notamment en ouvrant les barrières à plusieurs véhicules simultanément.

Face à cette situation jugée inacceptable, M. Mediouni a annoncé une série de mesures rigoureuses pour y mettre fin. Parmi elles, l’installation de nouveaux équipements de filtrage, incluant des barrières à double sas pour n’autoriser qu’un véhicule à la fois. Il a également promis une application plus stricte de la politique du dépose-minute, gratuit seulement pour les 30 premières minutes, ainsi qu’un contrôle renforcé sur les caisses et les paiements électroniques.

Le PDG n’a pas exclu un sabotage interne, évoquant des « dégradations récurrentes » et des employés manipulés par des acteurs externes pour nuire à l’image de l’aéroport. Des plaintes contre X ont d’ores et déjà été déposées, et d’autres suivront, selon lui, à l’encontre de toute personne entravant la bonne marche de l’établissement.

Dans une perspective plus large, M. Mediouni a rappelé l’ambition de faire de l’aéroport international d’Alger un hub majeur en Afrique, en développant les liaisons vers l’Europe, l’Asie et l’Amérique. Pour ce faire, la SGSIA mise sur les nouvelles technologies, avec notamment la mise en service prévue dès décembre 2025 d’un système de voyage sans contact, ainsi que le recours à l’intelligence artificielle et à la reconnaissance faciale pour fluidifier et sécuriser les flux de passagers.

Des réformes ambitieuses donc, mais qui devront s’accompagner d’un contrôle rigoureux pour restaurer la transparence et l’efficacité de la gestion de l’aéroport.

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